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La Chambre de commerce maritime (CCM) exhorte Ottawa à permettre l'entrée de conteneurs internationaux dans les plus petits ports, comme ceux de Québec et de Salaberry-de-Valleyfield, en élargissant les services de dédouanement sur les quais.
L'organisme commercial affirme que l'ajout d'installations douanières à six ports du réseau Grands Lacs-Voie maritime du Saint-Laurent améliorerait l'efficacité du transport maritime, réduirait la congestion des camions et diminuerait la dépendance envers les États-Unis.
Actuellement, seuls cinq ports au pays disposent d'agents de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour examiner une partie des millions de conteneurs maritimes internationaux qui arrivent par bateau: Halifax, Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, Montréal, Vancouver et Prince Rupert, en Colombie-Britannique.
Une étude d'Aviseo, commandée par la Chambre de commerce, soutient que de fournir à la demi-douzaine de ports intérieurs des services de traitement douanier permettrait de réduire les goulots d'étranglement au port de Montréal et de générer des revenus d'affaires de 132 millions $.
«De toute évidence, si le gouvernement du Canada souhaite concrétiser son ambition de bâtir l’économie la plus forte du G7, il fournirait un soutien de l’ASFC à davantage de ports sur les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent», a fait valoir Maguessa Morel-Laforce, directeur des relations gouvernementales et des intervenants à la CCM, dans un communiqué.
«Cela générerait des dizaines de millions de dollars de retombées dans les provinces, tout en rentabilisant presque immédiatement tout investissement», a-t-il ajouté.
Cette initiative visant à accroître la capacité de l'ASFC fait suite à une demande similaire formulée le mois dernier par des villes situées le long des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Les maires ont fait valoir que le Canada subissait des pertes de revenus et d'emplois en raison de la présence de quatre ports américains dotés de services douaniers le long de cette voie maritime – comparativement à un seul au nord de la frontière, celui de Montréal.
Dans une lettre commune, des élus municipaux de la ville de Québec jusqu'à Windsor, en Ontario, ont déclaré que ce déséquilibre affaiblissait le rôle de la région comme plaque tournante maritime, la voie maritime fonctionnant à seulement 50 % de sa capacité. La grande majorité du fret est constituée de marchandises en vrac comme le minerai de fer, les céréales et le ciment, plutôt que de conteneurs, qui transportent une grande variété de marchandises, des appareils électroniques grand public aux ustensiles de cuisine.
Quatre des ports cités par la Chambre se trouvent en Ontario – Hamilton, Windsor, Goderich et Picton – et les deux autres à Québec et à Salaberry-de-Valleyfield, à l'ouest de Montréal.
Salaberry-de-Valleyfield accueillait des agents des douanes jusqu'à récemment, mais l'ASFC s'est retirée du port l'an dernier.
Le premier ministre Mark Carney a déclaré le mois dernier vouloir accélérer l'agrandissement du port de Montréal, l'un des cinq grands projets d'infrastructure approuvés par le gouvernement fédéral.