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«Le syndicat se conformera légalement à toute décision du CCRI et est prêt à déposer des recours devant la Cour fédérale si nécessaire», laisse savoir le syndicat.
L'avenir d'un arrêt de travail ferroviaire sans précédent au Canada dépend d'une décision attendue samedi d'une commission fédérale des relations de travail dans le cadre d'un conflit contractuel acharné entre les deux plus grandes compagnies ferroviaires du pays et le syndicat des Teamsters, qui représente des milliers de leurs travailleurs.
Les Teamsters, le Canadien National (CN) et le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) attendaient tous une décision après une audience marathon de neuf heures devant le Conseil canadien des relations industrielles, a déclaré le syndicat.
«Le syndicat se conformera légalement à toute décision du CCRI et est prêt à déposer des recours devant la Cour fédérale si nécessaire», a laissé savoir le syndicat dans un communiqué publié après l'audience de vendredi.
Un porte-parole du Conseil canadien des relations industrielles a indiqué que les membres délibéraient et qu'ils s'apprêtaient à rendre une décision plus tard samedi.
Les expéditions de marchandises et certaines lignes de train de banlieue importantes à travers le Canada ont été paralysées jeudi, lorsque le CN et la CPKC ont mis en lock-out les travailleurs après des mois de négociations contractuelles de plus en plus acrimonieuses qui n'ont pas abouti à une entente. C'était la première fois qu'il y avait des arrêts de travail simultanés dans les chemins de fer.
Le ministre du Travail, Steven MacKinnon, est intervenu plus tard dans la journée, demandant au conseil du travail d'envoyer les parties en arbitrage exécutoire et de forcer les travailleurs à retourner au travail pendant qu'une entente est négociée.
La directive de M. MacKinnon indiquait que l'arbitrage exécutoire produirait un règlement pour assurer la «paix industrielle» et protéger les relations commerciales du Canada et les secteurs durement touchés par la fermeture.
Le conseil a tenu des réunions jeudi soir et vendredi et a déclaré qu'il traitait la question «avec la plus grande urgence».
Les travailleurs du CPKC ont déclenché une grève au moment même où un lock-out est entré en vigueur tôt jeudi matin. Alors que le CN a levé son lock-out jeudi, les travailleurs de l'entreprise pourraient faire grève dès lundi après que les Teamsters ont émis un préavis de 72 heures vendredi.
Le CN a déclaré que le service avait repris partout au Canada vendredi matin et qu'aucun problème majeur n'avait encore été signalé.
«La montée en puissance se poursuit. Nous nous concentrons sur la relance de l'économie et nous appelons le syndicat à faire de même et à ne pas prendre l'économie canadienne en otage», a intimé le porte-parole Jonathan Abecassis dans une entrevue samedi.
Les activités du CPKC étaient toujours suspendues vendredi.
Les Teamsters affirment que les deux entreprises tentent d'affaiblir les protections concernant les périodes de repos, la durée des quarts de travail et les horaires, mettant en péril la sécurité des travailleurs. Le CN a également un plan pour déplacer certains employés vers des endroits éloignés pendant plusieurs mois à la fois pour combler les pénuries de main-d'œuvre, a soutenu le syndicat.
Les Teamsters ont déclaré que le renvoi du ministre du Travail était inconstitutionnel et «détruirait les droits de négociation collective».