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La CNESST conclut également que «la présence du travailleur dans la zone dangereuse l'exposait à être frappé par une branche lors du démontage de l'arbre.»
«L'improvisation» dans la gestion des travaux d'élagage est en cause dans le décès d'un travailleur survenu le 17 octobre 2022 à Trois-Rivières, selon la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
La CNESST précise que selon son enquête, «la gestion des travaux d'élagage était improvisée, en ce sens qu'il n'y avait pas de communication efficace entre le grimpeur et les travailleurs au sol, que les travaux dans l'emprise de la route n'étaient pas signalés adéquatement et que la supervision des travaux était déficiente.»
La CNESST conclut également que «la présence du travailleur dans la zone dangereuse l'exposait à être frappé par une branche lors du démontage de l'arbre.»
Le travailleur a été engagé pour des travaux d'élagage réalisés par les entreprises I. D. Branche et Lelièvre dans les arbres, le 17 octobre 2022, à Trois-Rivières.
La CNESST explique que le jour de l'accident, le travailleur se trouvait sur un terrain résidentiel de Trois-Rivières pour ramasser des branches coupées. Pour réaliser le travail, un grimpeur effectuait la coupe dans l'arbre, et l'équipe au sol procédait au ramassage, au débitage et au déchiquetage des branches.
«Avant de procéder à l'une des coupes, le grimpeur a vérifié où se situaient les travailleurs au sol et a vu que les casques de ces derniers se trouvaient hors de la zone dangereuse de chute des branches. Il a alors entrepris de couper une branche. Au même moment, un travailleur s'est déplacé dans la zone dangereuse afin d'aller ramasser des branches précédemment coupées. C'est à ce moment qu'il a été frappé par la branche que le grimpeur venait de couper. Les secours ont été appelés sur les lieux, où son décès a été constaté», relate le rapport de la CNESST.
«À la suite de l'accident, la CNESST a interdit les travaux d'élagage à l'entreprise, I. D. Branche, et a exigé une méthode de travail sécuritaire avant la reprise des travaux. L'employeur s'est conformé à ces exigences», précise-t-on.
Les enquêteurs de la CNESST assignés au dossier recommandaient, entre autres, qu'une réunion d'information soit mise en place pour tous les membres de l'équipe avant le début des travaux afin de donner des instructions sur les tâches à accomplir et les mesures de sécurité reliées, dont la délimitation de l'aire de travail et des zones dangereuses, les caractéristiques particulières du lieu où doivent s'effectuer les travaux, tels que des activités qui empiètent sur la voie publique et la mise en place de méthodes de travail à adopter pour éliminer les risques identifiés, notamment en ce qui a trait au ramassage des branches dans la zone dangereuse.
La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à la Société internationale d'arboriculture Québec et à l'Association québécoise des arboriculteurs commerciaux afin que leurs membres en soient informés.