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Le secteur résidentiel, qui inclut le multilocatif, a accaparé la part du lion des investissements.
Les transactions sur le plan de l'immobilier commercial au Québec ont connu un certain rebond à la fin de 2024, surpassant la performance de 2023. Le secteur résidentiel, qui inclut le multilocatif, a accaparé la part du lion des investissements, et pourrait demeurer une «valeur refuge» pour les investisseurs ces prochains mois.
La firme-conseil spécialisée en immobilier Côté Mercier a publié mercredi son analyse sur les transactions commerciales du quatrième trimestre de 2024, réalisée pour le compte de RE/MAX Québec.
L'année s'est terminée sur une note positive, selon l'étude. Pour les trois derniers mois, le volume monétaire transigé a atteint 4,21 milliards $, soit une hausse de 29 % par rapport à pareille date en 2023.
Pour l'ensemble de l'année, le marché a enregistré un volume total de 14,38 milliards $, un bond de 16 % comparativement à 2023. Ces données regroupent quatre types de catégories d'actifs: commercial, industriel, résidentiel et les terrains.
Christian-Pierre Côté, directeur exécutif chez Côté-Mercier Service de données, décrit 2024 comme «une année qui a été relativement mollo».
«Mais sur la fin, on a vu un certain rebond. Donc, on constate qu'il y a quelques investisseurs qui semblent sortir des lignes de côté pour revenir dans l'arène pour le dernier trimestre de 2024», commente-t-il en entrevue.
Les baisses du taux directeur par la Banque du Canada ont fini par se faire ressentir sur les taux long terme vers l'automne, «ce qui a mieux positionné les acheteurs ou les vendeurs», explique M. Côté.
«On avait un peu plus d'espoir d'avoir une rentabilité qui était correcte. Ce qui fait qu'on a commencé à préparer des transactions qui se sont vraisemblablement conclues plus à la fin de l'année», affirme le spécialiste en analyse et recherche de données.
M. Côté n'est pas prêt à parler d'une reprise de l'activité pour les transactions commerciales en 2024. Bien que la performance soit meilleure que 2023, elle demeure inférieure à 2022, qui avait été une année «exceptionnelle», mentionne-t-il.
Les ventes dans le secteur résidentiel ont constitué près de 48 % du volume monétaire transigé en octobre, novembre et décembre sur le marché commercial.
Elles ont totalisé un peu plus de 2 milliards $, une augmentation de 118 % par rapport au dernier trimestre de 2023.
«Le résidentiel est pratiquement vu comme une valeur refuge présentement par les investisseurs. On a beaucoup d'appétit. On a beaucoup d'intérêt», note M. Côté.
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Cet engouement pourrait se poursuivre à court ou moyen terme alors que le prix des loyers connaît une augmentation, ce qui «laisse plus de marge de manoeuvre» à ce chapitre pour les investisseurs, évoque-t-il.
Les conditions de financement demeurent aussi favorables, ajoute M. Côté.
À l'inverse, l'avenir demeure plus nébuleux pour les autres catégories d'actifs en raison des incertitudes économiques actuelles, expose-t-il.
Les données préliminaires des deux premiers mois de 2025 sur l'ensemble du marché immobilier commercial montrent d'ailleurs une certaine stagnation par rapport à pareille date l'an dernier.
«Ce n'est certainement pas un départ qui est canon», indique-t-il.
Au regard des statistiques de 2024, certaines régions ont fait mieux que d'autres. C'est le cas des secteurs de l'est du Québec, qui comprend les régions métropolitaines de recensement de Québec, Trois-Rivières et Saguenay.
La croissance a été de 57 % sur 12 mois du volume monétaire transigé par rapport à l’an dernier, atteignant 3 milliards $.
Pour expliquer ce bond, M. Côté pointe «quelques grandes transactions» qui ont eu lieu dans ces régions, dont l'achat de résidences pour personnes âgées par l'entreprise Chartwell.
Dans l'ouest de la province, qui représente plus du trois quarts du volume immobilier total au Québec, la hausse a été moindre. Elle s'est située à 8,28 %, portant la valeur des transactions à 11 milliards $, selon l'analyse de la firme Côté Mercier.