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La Ville explique que cette décision «reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues» au cœur de la capitale nationale.
Plus d'une semaine après le début des manifestations contre les restrictions visant à combattre la COVID-19, le maire d'Ottawa, Jim Watson, a finalement déclaré l'état d'urgence.
Dans un bref communiqué publié dimanche en fin d'après-midi, la municipalité écrit que cette décision «reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues» au cœur de la capitale nationale. Elle a aussi souligné son besoin d'aide de la part des autres ordres de gouvernement.
Aujourd’hui, 6 février, Maire Jim Watson a déclaré l’état d’urgence pour la Ville d’Ottawa en raison des manifestations continues.
— Ville d'Ottawa (@ottawaville) February 6, 2022
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Cette décision procure à la ville des pouvoirs supplémentaires, notamment en ce qui a trait à l'approvisionnement et à la manière dont elle offre ses services. Le communiqué note que ces pouvoirs pourront aider à acheter de l'équipement nécessaire pour les travailleurs de première ligne et les premiers répondants.
Toutefois, les réelles répercussions d'une telle mesure demeurent floues. Samedi, un membre du service du contentieux de la municipalité avait dit à la commission des services policiers qu'une déclaration d'état d'urgence avait surtout une valeur symbolique et qu'elle ne donnait pas de nouveaux pouvoirs à la police.
Jim Watson et Doug Ford. Crédit photo : Justin Tang, PC
Plus tôt dimanche, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, avait affirmé que la province avait aidé les autorités municipales à faire à ce que certains ont qualifié d'occupation.
«Bien que nous ne pouvons pas diriger la police, nous avons fourni à la Ville d'Ottawa tout ce qu'elle nous a demandé et nous continuerons à lui donner le soutien qu'elle requiert», a écrit M. Ford sur Twitter.
Le cabinet de M. Ford n'a pas commenté la décision du maire Watson de déclarer l'état d'urgence.
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La police d'Ottawa a obtenu du renfort, puisque ce sont 250 agents de la Gendarmerie royale du Canada qui se sont joints aux forces de l'ordre locales.Des membres de la Police provinciale de l'Ontario ont aussi été déployés dans la capitale du pays.
La police locale a prévenu que quiconque tenterait de fournir de l'essence ou des provisions aux protestataires pourrait être arrêté.
La police d'Ottawa a indiqué que plus de 450 contraventions ont été remises aux manifestants depuis samedi matin, entre autres pour avoir fait du bruit excessif, brûlé des feux rouges, conduit un véhicule sur un trottoir et allumé des feux d'artifice.
Près de 100 enquêtes criminelles étaient en cours, incluant des investigations interfrontalières sur ce que la police d'Ottawa a qualifié de «menaces par courriel à des fonctionnaires».
Alors que le concert de klaxons, et les cris de «liberté» continuaient de résonner dimanche au cœur de la ville, les manifestants se rassemblaient devant des tentes déployées dans les rues où des repas chauds et des boissons étaient distribués.
Les organisateurs ont affirmé qu'ils prévoyaient faire cesser les klaxons pour les prières du dimanche, mais le mot d'ordre n'a pas tenu longtemps durant la matinée.
Devant les camions qui occupaient en masse plusieurs intersections, les portes de plusieurs églises sont demeurées closes. Tout comme la cathédrale anglicane de la ville, la basilique Saint-Patrick a pris vendredi la décision de demeurer fermée en raison des risques de désordre public.
Des commerces du centre-ville sont demeurés fermés. Le propriétaire du centre Rideau, Cadillac Fairview, a décidé de fermer les portes pour une période indéterminée, mettant à la rue plusieurs dizaines de milliers d'employés.
D'autres manifestations se sont déroulées ailleurs au pays.
Des centaines de véhicules ont bloqué la circulation dans le centre-ville de Halifax. Les policiers ont pu régler l'embouteillage, a dit l'agent John MacLeod. Il a décrit une scène pacifique. Aucun incident n'a été rapporté.
La Police provinciale de l'Ontario a dû fermer des portions de l'autoroute 402 menant à la frontière canado-américaine entre Sarnia et Port Huron, au Michigan. Des piétons étaient sur la voie rapide près d'un convoi de camions et de tracteurs.