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La Floride aura l'une des interdictions de médias sociaux les plus restrictives du pays pour les mineurs - si elle résiste aux contestations juridiques attendues — en vertu d'un projet de loi signé lundi par le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis.
Le projet de loi interdit les comptes de médias sociaux aux enfants de moins de 14 ans et exige une autorisation parentale pour les enfants de 14 et 15 ans.
Cette nouvelle loi était la principale priorité législative du président républicain de la Chambre des représentants, Paul Renner. Elle entre en vigueur le 1er janvier.
«Un enfant en plein développement cérébral n'a pas la capacité de savoir qu'il est aspiré par ces technologies addictives, de voir le mal et de s'en éloigner, et c'est pourquoi nous devons intervenir pour lui», a déclaré M. Renner lors de la cérémonie de signature du projet de loi qui s'est déroulée dans une école de Jacksonville.
Le projet de loi auquel M. DeSantis a mis son veto aurait interdit aux mineurs de moins de 16 ans d'accéder aux plateformes de médias sociaux les plus populaires, sans l'accord de leurs parents. Mais avant d'apposer son veto, M. DeSantis a trouvé un compromis avec M. Renner pour apaiser les inquiétudes du gouverneur, et l'Assemblée législative lui a envoyé un second projet de loi.
Plusieurs États ont envisagé une législation similaire. En Arkansas, un juge fédéral a bloqué en août l'application d'une loi qui exigeait le consentement des parents pour que les mineurs puissent créer de nouveaux comptes sur les médias sociaux.
Les partisans du projet de loi en Floride espèrent qu'il résistera aux contestations judiciaires parce qu'il interdirait les formats de médias sociaux sur la base de leurs caractéristiques addictives, telles que les alertes de notification et les vidéos en lecture automatique, plutôt que sur la base de leur contenu.
M. Renner a déclaré qu'il s'attendait à ce que les entreprises de médias sociaux «intentent un procès dès la seconde qui suivra la signature de la loi.»
M. DeSantis a également reconnu que la loi serait contestée sur la base du premier amendement et a déploré le fait que la loi «Stop Woke Act» qu'il a promulguée il y a deux ans ait été récemment invalidée par une cour d'appel composée d'une majorité de juges nommés par les Républicains. Ils ont estimé que cette loi violait la liberté d'expression en interdisant aux entreprises privées d'inclure des discussions sur l'inégalité raciale dans la formation de leurs employés.
Avec des informations de l'Associated Press.