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La mesure vise à faciliter les démarches administratives pour les personnes vivant de manière irrégulière.
Le gouvernement espagnol va accorder des permis de séjour et de travail d'un an à 25 000 étrangers potentiellement touchés par les inondations catastrophiques qui ont frappé l'est du pays en octobre dernier.
La mesure extraordinaire, approuvée par le cabinet espagnol mardi, vise à faciliter les démarches administratives pour les personnes vivant de manière irrégulière dans les dizaines de villes touchées par les inondations, principalement dans la région de Valence.
Elle fait partie du plan de relance et de reconstruction du gouvernement après la catastrophe du 29 octobre qui a tué 227 personnes et détruit d'innombrables maisons et entreprises. La nouvelle a été rapportée en premier par le quotidien espagnol El País, puis confirmée par le ministère de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations à l'Associated Press.
Le chaos qui a suivi les inondations causées par des pluies torrentielles a laissé de nombreux immigrants incapables de se conformer aux exigences pour vivre, étudier et travailler légalement en Espagne, selon le ministère. De même, de nombreux employeurs n'ont pas été en mesure de se conformer à la bureaucratie requise pour embaucher des travailleurs étrangers.
Les nouveaux permis d'un an seront accordés en raison de «circonstances exceptionnelles et imprévues», mais peuvent être refusés en cas de préoccupations concernant l'ordre public, la sécurité ou la santé, a expliqué le ministère.
De plus, les étrangers qui ont perdu des proches dans les inondations se verront accorder un permis de séjour de cinq ans.
Alors que les gouvernements de toute l'Europe adoptent des positions plus dures contre l'immigration, l'Espagne nage à contre-courant et salue la contribution des travailleurs migrants comme un facteur clé de sa croissance économique et de la création d'emplois l'année dernière.
Les étrangers représentent actuellement environ 15,9 % de la population active enregistrée du pays, bien qu'un plus grand nombre d'entre eux travaillent dans l'économie souterraine, cueillant des fruits, nettoyant des maisons ou prenant soin des personnes âgées. Confronté à un taux de natalité en baisse, le gouvernement espagnol a indiqué qu'il avait besoin que davantage de migrants travaillent légalement et contribuent à sa sécurité sociale et à ses retraites.
Alors que l'Espagne a conclu plusieurs partenariats avec des pays africains pour mettre fin à l'immigration irrégulière sur son territoire, elle adopte des mesures pour légaliser le statut des immigrants qui vivent déjà dans le pays sans autorisation. La majorité d'entre eux arrivent légalement en Espagne depuis l'Amérique latine et restent plus longtemps que leur visa ne le permet.