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Travailler pour s'accomplir et non vivre pour travailler: la génération Z n'est pas prête à tout sur le plan professionnel et préfère de loin profiter de ses temps libres que de faire du temps supplémentaire.
Travailler pour s'accomplir et non vivre pour travailler: la génération Z n'est pas prête à tout sur le plan professionnel et préfère de loin profiter de ses temps libres que de faire du temps supplémentaire, révèle un sondage réalisé par Angus Reid pour Indeed Canada.
Sans grande surprise, la recherche d'équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle des jeunes travailleurs est primordiale pour ceux-ci et pèse dans la balance en ce qui a trait à la fidélité qu'ils portent à leur employeur; 76% des membres québécois de la génération Z estiment que cet équilibre encourage la loyauté envers une organisation, selon le sondage.
En ce sens, les deux tiers des répondants ont affirmé qu'ils quitteraient leurs fonctions si leur employeur faisait pression sur eux pour éviter de piger dans leur banque de congés maladie ou personnels.
Selon l'enquête, les avantages sociaux et les congés de maladie payés, de même que des horaires de travail flexibles sont les mesures les plus attrayantes pour la nouvelle génération de travailleurs au pays. Ces mesures ont obtenu la faveur respective de 55 %, 52 % et 46 % des personnes sondées.
«Pour la génération Z, le bien-être au travail prime au-dessus de tout, indique Stepan Arman, directeur principal des ventes pour le Québec chez Indeed. La recherche de ce bien-être va influencer leurs décisions, notamment le choix d'un employeur et même le salaire.»
Si le salaire demeure important, un jeune travailleur québécois sur deux (51 %) serait prêt à recevoir un moins gros chèque de paie pour favoriser un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle.
Les stages non rémunérés n'ont d'ailleurs pas la cote chez les jeunes, qui jugent la pratique «dépassée» dans une proportion de 72 % au Québec et de 67 % au Canada.
Le bien-être au travail passe notamment par la flexibilité de l'employeur, particulièrement en ce qui a trait à l'horaire, précise M. Arman.
Près de trois répondants sur quatre (72 %) fustigent également les heures supplémentaires non rémunérées; les semaines de travail de 5 jours/40 heures ainsi que les horaires de travail fixes entre 9h et 17h n'ont la faveur que de 42 % et 46 % des jeunes de la génération Z, qui estiment que ces mesures sont aussi dépassées.
Le travail au bureau n'est cependant pas boudé par les jeunes, puisque 79 % n'y voient pas d'inconvénients, à condition d'avoir la flexibilité de travailler de la maison lorsque nécessaire.
Les travailleurs de la génération Z exigent par ailleurs davantage de transparence de la part d'employeurs potentiels, nous apprend l'enquête. Un répondant sur trois (34 %) au Québec s'est dit réticent à poser sa candidature pour un poste s'il n'y a pas d'informations sur le salaire dans une offre d'emploi.
«Ce désir de transparence salariale est présent dans toutes les générations, mais plus marqué chez la génération Z, stipule M. Arman. Autant ces jeunes sont prêts à faire des compromis, autant la transparence, dès le processus d'embauche, est un indicateur pour eux de l'expérience que pourrait leur offrir leur employeur.»
À l'échelle canadienne, l'absence d'informations salariales dans les offres est considérée comme le «premier signal d'alarme» pour les Z dans une proportion de 37 %.
L'écoute et la proactivité d'un employeur sont aussi des qualités recherchées chez les travailleurs canadiens de la nouvelle génération; 41 % ont fait savoir qu'ils ne partageraient leurs doléances qu'une ou deux fois avant de démissionner, si rien n'est fait à ce sujet.
«Comme le marché du travail est à l'avantage des chercheurs d'emploi, les jeunes candidats sont avantagés et ne craignent pas d'aller voir ailleurs s'ils ne trouvent pas leur compte chez leur employeur, indique M. Arman. Celui-ci doit être réellement à l'écoute de leurs préoccupations.»
En outre, les Z entrevoient un entretien d'embauche de manière différente de leurs aînés; 42 % considèrent que l'employeur est lui aussi sujet à des questions et que cet entretien sert de baromètre au candidat autant qu'à la personne responsable du recrutement. Au Canada, cette proportion grimpe à 77 %.
«Les jeunes travailleurs estiment que l'entrevue est une opportunité bidirectionnelle, précise M. Arman. Le fardeau de convaincre n'est pas seulement sur les épaules du candidat.»
Dans le cadre de l'enquête, 1000 jeunes de la génération Z (âgés de 18 à 24 ans) ont été interrogés, dont 250 Québécois. Les résultats ont été pondérés pour être représentatifs de la démographie réelle.