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Les quelque 500 travailleurs de la mine de cuivre et de nickel Canadian Royalties, au Nunavik, auront droit à des augmentations de salaire pouvant aller jusqu'à 34% sur trois ans en vertu d'une nouvelle convention collective qui vient d'être ratifiée, a annoncé samedi le syndicat qui les représente.
La nouvelle entente qui est intervenue entre la minière Canadian Royalties et le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, prévoit aussi que certains employés — 30% des travailleurs qui en feront la demande pour commencer — auront droit à un horaire de deux semaines de travail et deux semaines de repos, plutôt que le traditionnel trois semaines de travail et trois semaines de repos.
Selon le syndicat, c'est en grande partie grâce à l'ajout de cette clause dans le contrat de travail que l'entente de principe a été ratifiée avec l'appui de 76,4% des syndiqués.
«L'horaire 2/2, c'est vraiment gagnant pour attirer de nouveaux employés et garder ceux qui sont en place. Ça fait une différence sur la conciliation travail-famille. C'est en train de devenir la norme dans plusieurs minières. Ça commence maintenant chez Canadian Royalties et on a confiance qu'avec le temps, ça va s'implanter graduellement pour ceux qui veulent le choisir», a souligné dans un communiqué le président de la section locale 9519 des Métallos, Régis Lavoie.
Comme la mine est située dans le Grand Nord du Québec, elle fonctionne avec un mode de rotation fly-in/fly-out, c'est-à-dire que les employés s'y rendent pour un certain temps avant de rentrer à la maison pour une période de repos.
Ses activités administratives sont établies à Montréal.
La nouvelle convention collective s'accompagne aussi d'augmentations de salaire de 11 à 28 % la première année, en fonction des différents postes, puis de 2,75 % la deuxième année et 3,25 % la troisième année.
Plusieurs primes et allocations seront aussi révisées à la hausse, tout comme l'assurance collective. Le syndicat se réjouit aussi du fait que les deux représentants à la prévention seront libérés à plein temps, plutôt que trois jours par semaine.
«Ça va aider à garder les gens à l'emploi, parce qu'il y en avait beaucoup qui venaient essayer et qui partaient pour essayer ailleurs. Ils ont le choix présentement; dans le secteur minier, il manque beaucoup de main-d'œuvre partout», a noté en entrevue le représentant syndical des Métallos, Harold Arsenault.
Le syndicat se réjouit aussi du fait que les deux représentants à la prévention seront libérés à plein temps, plutôt que trois jours par semaine.