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Les républicains y vont de fausses déclarations disant que Walz a menti à propos de son chien
Les fausses déclarations du GOP pourraient causer de réels dommages.
Les républicains ont transformé la sortie de Tim Walz dans un parc à chiens il y a près de trois ans en une attaque contre le candidat démocrate à la vice-présidence cette semaine, en travaillant sur un faux récit en ligne pour dépeindre le gouverneur du Minnesota comme un menteur.
Les républicains ont avancé que M. Walz avait en quelque sorte menti sur l’identité de son chien, Scout, en décrivant deux chiens différents comme son animal de compagnie bien-aimé dans des publications X distinctes.
Dans une publication, datant de juin 2022, M. Walz est photographié en train de serrer un chien noir dans ses bras. La légende dit: «Envoi d’un message spécial d’anniversaire à notre chiot préféré, Scout.» L’autre, publiée en octobre 2022, montrait M. Walz à côté d’un chien brun et blanc avec la légende : «Je ne pouvais pas penser à une meilleure façon de passer une belle journée d’automne qu’au parc à chiens. Je sais que Scout a apprécié.»
Cette publication apparemment anodine n’était pas la seule source de mécontentement utilisée contre Tim Walz ces derniers jours. Une blague qu’il a faite dans une vidéo de campagne avec la vice-présidente Kamala Harris sur le fait de manger des «tacos de gars blancs» a été utilisée pour l’accuser de mentir sur la quantité d’assaisonnement qu’il donne à sa nourriture. Les opposants ont également critiqué le fait que M. Walz se décrive comme un ancien entraîneur de football américain dans une école secondaire, soulignant qu’il était le coordinateur défensif.
Réels dommages
Des déclarations fausses et trompeuses de nature aussi triviale peuvent ne pas sembler particulièrement nuisibles, mais un déluge de celles-ci pourrait facilement s’accumuler et causer de réels dommages dans les urnes, selon les experts.
C’est particulièrement vrai lorsqu’ils s’en prennent à une personnalité comme Tim Walz, qui est encore relativement inconnu sur la scène nationale.
«Cela peut sembler trivial, et dans certains cas, c’est vraiment le cas, mais ils essaient de lancer une attaque plus large contre un personnage qui s’inscrit dans un récit plus vaste qui se crée autour de ce personnage», a observé Emily Vraga, professeure à l’Université du Minnesota qui étudie la désinformation politique.
Elle a ajouté que «la quantité considérable» de fausses déclarations peut créer la perception qu’elles contiennent une part de vérité, même si les électeurs ne croient pas chacune d’elles.
Nathan Walter, professeur associé à l’Université Northwestern qui étudie également la désinformation, a convenu qu’une désinformation n’a pas besoin d’être importante pour être dommageable.
«L’idée est d’attaquer la personnalité de quelqu’un, et ces attaques deviennent alors presque comme le canari dans la mine d’or, n’est-ce pas ? illustre-t-il. Donc s’il ment à propos de son chien, s’il ment à propos de sa brillante carrière d’entraîneur, il ment probablement sur bien d’autres choses», a extrapolé le chercheur.
Autres incohérences
Mêlées aux attaques frivoles contre M. Walz, des critiques portent sur d’autres incohérences. Par exemple, plus tôt ce mois-ci, M. Walz s’en est pris à Vance en disant: «Si cela ne tenait qu’à lui, je n’aurais pas de famille à cause de la FIV.» Mais sa femme Gwen Walz a publié une déclaration la semaine dernière révélant qu’ils avaient eu recours à un autre traitement de fertilité connu sous le nom d’insémination intra-utérine.
Le dossier militaire de M. Walz a également fait l’objet d’un examen minutieux de la part de la droite. L’une de ces préoccupations est qu’il s’est présenté comme quelqu’un qui a passé du temps dans une zone de combat lorsqu’il a parlé de la violence armée en 2018. «Nous pouvons nous assurer que ces armes de guerre, que j’ai portées pendant la guerre, sont le seul endroit où ces armes se trouvent», a-t-il déclaré à l’époque.
Or, M. Walz n’a jamais servi dans une zone de combat pendant ses 24 ans dans la Garde nationale, mais a occupé de nombreux autres rôles. Il a notamment travaillé comme fantassin et canonnier d’artillerie de campagne, ainsi qu’un déploiement en Italie dans une position de soutien des forces militaires actives en Irak et en Afghanistan.
Mme Vraga a décrit les attaques les plus superficielles comme une «approche spaghetti», dans laquelle les républicains lancent beaucoup d’affirmations pour voir si elles tiennent la place d’un récit plus étoffé, dominant en attendant le discours en ligne. De plus, l’idée que M. Walz est un menteur «joue dans cette vision du monde établie que nous avons des politiciens comme indignes de confiance», selon M. Walter.
De telles attaques pourraient être utilisées pour démobiliser les électeurs, en particulier ceux qui ne sont pas profondément engagés. «Vous pourriez commencer à vous dire: pourquoi s’embêter avec la politique ?, a soulevé Mme Vraga. C’est tout simplement dégueulasse.»