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Il s'agit probablement de la dernière campagne menée par les rebelles houthis du Yémen.
Un pétrolier libérien naviguant dans la mer Rouge a été attaqué à trois reprises mardi, notamment lors d'un assaut mené à l'aide d'un drone porteur de bombes.
Il s'agit probablement de la dernière campagne menée par les rebelles houthis du Yémen dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas, ont indiqué des responsables.
Ces attaques surviennent alors que l'Iran, principal commanditaire du Yémen, envisage des représailles contre Israël à la suite de l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, à la fin du mois de juillet, ce qui a ravivé les craintes d'une guerre régionale de plus grande ampleur au Moyen-Orient.
Le Delta Atlantica, géré par la Grèce, a été attaqué pour la première fois lorsque deux explosifs ont détoné à proximité, selon le Joint Maritime Information Center, une force multinationale supervisée par la marine américaine.
Un petit navire a ensuite fait des signaux lumineux en direction du Delta Atlantica avant qu'une autre explosion ne se produise à proximité.
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La troisième attaque a eu lieu quelques heures plus tard, à quelque 180 kilomètres au nord-ouest de la ville portuaire de Hodeïda, détenue par les Houthis, ce qui a incité une force de sécurité armée à bord du pétrolier à ouvrir le feu.
«Le navire a été approché par un drone de surface naval (USV) sur le côté tribord. L'USV est entré en collision avec le navire, mais n'a pas explosé. Par la suite, l'équipe de sécurité armée a mis l'USV hors d'état de nuire par des tirs d'armes légères», a indiqué le Joint Maritime Information Center.
Un autre navire, un pétrolier panaméen appelé On Phoenix, a également vu une explosion sur son flanc mardi, mais n'a pas subi de dommages non plus.
Toutefois, les houthis n’ont pas immédiatement revendiqué ces attaques. Il leur faut parfois des heures, voire des jours, pour reconnaître leurs agressions. Ils en ont également revendiqué d’autres qui n’ont apparemment pas eu lieu.
Les offensives des houthis ont déjà perturbé les 1000 milliards $ de marchandises qui circulent chaque année sur la route maritime essentielle au commerce entre l'Asie, l'Europe et le Moyen-Orient, tout en déclenchant le combat le plus intense que la marine américaine ait connu depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Les houthis ont ciblé plus de 70 navires avec des missiles et des drones dans une campagne qui a tué quatre marins depuis le début de la guerre à Gaza, en octobre.
Ils ont saisi un navire et en ont coulé deux depuis. D’autres missiles et drones ont été interceptés par une coalition dirigée par les États-Unis dans la mer Rouge ou ont amerri avant d’atteindre leurs cibles.
Les rebelles maintiennent que leurs attaques visent des navires liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni dans le cadre d’une campagne qui, selon eux, vise à forcer la fin de la guerre. Cependant, de nombreux navires attaqués n’ont que peu ou pas de lien avec le conflit, y compris certains à destination de l’Iran.
Les houthis ont lancé des drones et des missiles vers Israël, notamment une attaque le 19 juillet qui a tué une personne et qui en a blessé dix autres à Tel-Aviv.
Israël a riposté le lendemain par des frappes aériennes sur la ville portuaire de Hodeïda, qui ont touché des dépôts de carburant et des centrales électriques, tuant et blessant un certain nombre de personnes, selon les rebelles.
Après les frappes, les houthis ont suspendu leurs attaques jusqu'au 3 août, date à laquelle ils ont frappé un porte-conteneurs libérien traversant le golfe d'Aden. Un pétrolier libérien a subi une série d'attaques particulièrement intenses à partir du 8 août, probablement menées par les rebelles.
Alors que l'Iran menace de riposter à l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh, l'armée américaine a demandé au groupe d'attaque du porte-avions USS Abraham Lincoln de naviguer plus rapidement vers la zone.
Les États-Unis ont également ordonné au sous-marin lance-missiles USS Georgia de se rendre au Moyen-Orient, tandis que le groupe d'attaque du porte-avions USS Theodore Roosevelt se trouvait dans le golfe d'Oman.
Des avions de chasse F-22 supplémentaires ont survolé la région, tandis que l'USS Wasp, un grand navire d'assaut amphibie transportant des avions de chasse F-35, se trouve dans la mer Méditerranée.