Le premier ministre Mark Carney promet, dans son discours du Trône, d'opérer des changements majeurs à un rythme soutenu afin de répondre à un environnement économique profondément transformé par le président américain Donald Trump.
«Vu le rythme auquel les changements s’opèrent et l’ampleur des occasions qui se présentent, la rapidité d’exécution sera primordiale», écrit-on dans le discours qui a été lu mardi au Sénat par le roi Charles III.
Dans une cérémonie d'ouverture du Parlement marquée par une procession royale et 21 coups de canon, le monarque a envoyé un message aux États-Unis, mais aucune attaque frontale. Il a soutenu que «le premier ministre et le président des États-Unis, par exemple, ont tracé les premières lignes d’une nouvelle relation économique et de sécurité».
«Simultanément, le Gouvernement œuvre à renforcer ses relations avec des partenaires commerciaux et des alliés fiables. Sachant que le Canada possède ce dont notre monde a besoin et défend les valeurs que ce monde respecte», a-t-il déclaré.
Fait notable, la protection de la gestion de l'offre, que M. Carney s'est engagé à assurer durant la campagne électorale, est inscrite noir sur blanc. Ainsi, il promet, dans le texte solennel, de «protéger ceux qui nous donnent accès à des aliments frais, sains et de qualité: les producteurs agricoles. Et protéger la gestion de l’offre».
Il s'agit de la première fois en près de 50 ans que le discours du Trône est prononcé par le monarque régnant. Le roi y a fait référence, soulignant qu'il y environ 70 ans, sa mère, la reine Élisabeth II, ouvrait le Parlement en plein contexte de Guerre froide.
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«Aujourd’hui, le Canada en est à un autre moment décisif. La démocratie, le pluralisme, la primauté du droit, l’autodétermination et la liberté sont des valeurs chères aux yeux des Canadiens et des Canadiennes, des valeurs que le gouvernement est déterminé à protéger», a-t-il déclaré.
Le gouvernement promet de mener la parade de changements qui seraient nécessaires pour faire face à la réalité actuelle. «Dans ce monde nouveau, qui évolue à un rythme frénétique, le Canada tracera la voie à suivre. La démonstration en sera faite dès juin, quand le Canada présidera le Sommet du G7.»
«Je suis très fier que, au cours des décennies qui ont suivi, le Canada ait continué à montrer l'exemple au monde entier par sa conduite et ses valeurs, en tant que force au service du bien », a-t-il ajouté. «Comme le rappelle l'hymne national, le vrai Nord est bel et bien fort et libre», a-t-il conclu.
L'ex-premier ministre Justin Trudeau était présent à la présentation du discours du Trône, de même que son prédécesseur Stephen Harper.
Parmi les promesses électorales qui se taillent une place dans le texte de 17 pages, on retrouve, sans surprise, celle d’abaisser les impôts, plus précisément de diminuer d'un point de pourcentage le taux d’imposition marginal de la première tranche de revenu.
M. Carney réitère aussi son engagement à investir en défense «en rebâtissant, réarmant et réinvestissant dans les Forces armées canadiennes».
Il promet également «une nouvelle discipline fiscale», celle de «dépenser moins pour que les Canadiens puissent investir plus».
Le roi s'est, au cours de la présentation du discours du Trône, exprimé en français durant plusieurs passages du texte.
Il a été accueilli par une foule de curieux qui se sont massés tout au long de la rue Wellington, où le roi a défilé à bord d'un carrousel, escorté par 28 chevaux.
Voyez les grandes lignes du discours historique
11 h 42 | Le roi conclut que le Canada est une «force au service du bien»
Le roi Charles a de nouveau fait référence à la visite de sa défunte mère au Canada. À l'époque, elle avait déclaré que «dans le contexte des affaires internationales, aucune nation ne pouvait vivre en autarcie».
«Je suis très fier que, au cours des décennies qui ont suivi, le Canada ait continué à montrer l'exemple au monde entier par sa conduite et ses valeurs, en tant que force au service du bien », a-t-il ajouté. «Comme le rappelle l'hymne national, le vrai Nord est bel et bien fort et libre.»
11 h 32 | De nouveaux outils pour les agents frontaliers et la GRC
Le roi a affirmé que le gouvernement allait doter les agents frontaliers de nouveaux outils pour lutter contre le trafic de drogue, mentionnant spécifiquement «le fentanyl».
Le fentanyl était un point de discorde pour le président américain Donald Trump, qui avait justifié les droits de douane imposés au Canada en affirmant que ce pays ne faisait pas assez pour empêcher l'entrée de cette drogue aux États-Unis.
11 h 31 | «Le Canada construit des choses qui durent»
Après avoir parlé de commerce international, le roi décrit maintenant les plans du gouvernement pour améliorer l'accessibilité financière et le commerce intérieur.
Il a mentionné que le gouvernement fédéral prévoit «conclure des accords de coopération avec toutes les provinces et tous les territoires intéressés dans un délai de six mois».
«Lorsque les Canadiens s'unissent, le Canada construit des choses qui durent», a-t-il ajouté.
11 h 27 | «L'autodétermination est une valeur chère aux Canadiens», assure Charles III
11 h 24 | «Aujourd'hui, le Canada en est à un autre moment décisif», dit le roi
11 h 17 | Relations entre les États-Unis et le Canada
«Le premier ministre et le président des États-Unis, par exemple, ont tracé les premières lignes d'une nouvelle relation économique et de sécurité entre le Canada et les États-Unis», souligne le roi Charles III.
11 h 16 | «Vu le rythme auquel les changements s'opèrent et l'ampleur des occasions qui se présentent, la rapidité d'exécution sera primordiale», écrit-on dans le discours qui a été lu au Sénat par le roi Charles III
10 h 40 | Trudeau assiste à la visite royale
L'ancien premier ministre Justin Trudeau a également fait une apparition aujourd'hui, photographié en compagnie de plusieurs figures connues de la politique canadienne d'hier et d'aujourd'hui.
10 h 13 | Carney salue le roi et la reine
Carney et son épouse, Diana Fox Carney, ont salué les membres de la famille royale.
Ils sont rejoints par l'huissier de la Black Rod, J. Greg Peters, qui a reçu plus tôt cette année une épée du roi Charles. En mars, Peters a rencontré le roi à Buckingham Palace pour recevoir cette arme cérémonielle.
L'huissier est une fonction vieille de 600 ans dans les parlements de type westminstérien, qui combine des tâches cérémonielles et administratives.
Il agit en tant que valet personnel du roi lorsque celui-ci est au Parlement.
10 h 10 | Une salve de 21 coups de canon
Le roi reçoit des honneurs militaires. Cela comprend un salut royal, une garde d'honneur composée de 100 soldats, une inspection de la garde et de la fanfare, ainsi que 21 coups de canon.
«Dieu sauve le roi !» crie quelqu'un dans la foule des spectateurs.
Avec des informations de CTV News et de l'AFP
