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Les objectifs de Shirley Dorismond dans Marie-Victorin

La représentante de la Coalition avenir Québec (CAQ) a l'intention de se mettre à l'ouvrage rapidement afin de mener à bien de nombreux dossiers.

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Douze heures après son élection, la nouvelle députée de Marie-Victorin, Shirley Dorismond, est encore sur un nuage. Mais la représentante de la Coalition avenir Québec (CAQ) a l'intention de se mettre à l'ouvrage rapidement afin de mener à bien de nombreux dossiers.

Tout au long de sa campagne, la syndicaliste et infirmière a promis qu'elle serait actrice de changements, et elle compte bien y parvenir. 

Déjà, elle a gagné son pari de s'emparer d'un château fort péquiste depuis 40 ans. Elle a obtenu 35% des votes contre 30% pour son plus proche rival du Parti québécois, Pierre Nantel.

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Mme Dorismond, qui se considère comme une femme de terrain, veut aller rencontrer rapidement les organismes et la Ville de Longueuil afin de prioriser certains enjeux des citoyens de sa circonscription. 

Mais la nouvelle politicienne de 45 ans ne cache pas qu'elle ira aussi épauler le ministre Christian Dubé, afin de pouvoir mettre en place quelques-uns des points de sa réforme du réseau de la santé.

«J'ai 20 ans d'expertise et d'expérience, j'en ai vécu des réformes, je connais donc ce qui a fonctionné, ou pas. Pour moi, ce qui est prioritaire, c'est que le patient soit au coeur des décisions. Ça veut dire que les soins et les services entourent le patient. Déjà, on peut mettre en place une réorganisation du travail et améliorer les soins à domicile, des dossiers déjà entamés. J'ai connu des modèles qui pourraient être favorables pour Longueuil.» 

Comme il s'agit d'un long chantier, elle confirme déjà qu'elle sera de l'élection générale, en octobre.

Réalisation de soi

Même si elle doit encore se pincer afin de réaliser qu'elle est devenue la 76e députée du gouvernement Legault à l'Assemblée nationale, celle qui est arrivée à Longueuil à l'âge de 2 ans pour successivement habiter sur les rues Goyette et Curé-Poirier en plus d'étudier à l'école Gérard-Filion, est reconnaissante des sacrifices de ses parents, qui lui ont permis de se dépasser, tout comme ses trois soeurs.

Mme Dorismond, une ancienne vice-présidente de la FIQ, a longtemps milité pour les femmes en politique. Remporter l'élection partielle a été une réalisation de soi qui lui a prouvé que les efforts qu'elle a mis pour y arriver ont porté fruit. 

Elle espère être humblement un modèle et que «d'autres femmes vont prendre cette victoire pour se dire que tout est possible». 

La Caquiste l'attribue d'ailleurs non pas seulement à la volonté des électeurs de permettre à son parti de poursuivre son travail de relance post-pandémie, mais aussi parce qu'elle a été à l'écoute, à la recherche de solutions et qu'elle a été très accessible. Elle compte d'ailleurs le rester, se qualifiant de «femme du peuple».

«Chaque candidat a fait sa campagne. Ce n'est pas facile la politique, ça prend beaucoup de courage, je l'ai vécu. Les citoyens avaient le choix et ils ont choisi la personne pour être le mieux représentés.»

Shirley Dorismond devrait être assermentée dans environ deux semaines, d'ici la fin avril. 

Voyez le compte-rendu de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17.