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Les négociations sont rompues entre le gouvernement et la FMOQ

De ce fait, la FMOQ va débuter son boycottage de l'enseignement aux étudiants en médecine jeudi.

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Le docteur Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), s'exprime devant un comité législatif chargé d'étudier la rémunération des médecins, à l'Assemblée nationale à Québec, le mardi 27 mai 2025. La Dre ... Le docteur Marc-André Amyot, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), s'exprime devant un comité législatif chargé d'étudier la rémunération des médecins, à l'Assemblée nationale à Québec, le mardi 27 mai 2025. La Dre Pascale Breault, à gauche, Marc-André Amyot, la Dre Isabelle Gaston et le Dr Benoit Heppell. (Jacques Boissinot/La Presse canadienne)

La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a annoncé mercredi en fin de journée avoir rompu les négociations avec le gouvernement du Québec. 

Dans une déclaration transmise à Noovo Info, la Fédération dit que le gouvernement est «resté sur ses positions et refuse toujours de garantir les ressources promises pour appuyer les médecins de famille».

De ce fait, la FMOQ va débuter son boycottage de l'enseignement aux étudiants en médecine jeudi. Ce boycottage avait été précédemment reporté.

Dans une déclaration conjointe, la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau et le ministre de la Santé Christian Dubé, ont affirmé que le gouvernement se «se désole» de la décision de la FMOQ. 

«Nous avions mis sur la table des engagements pour les GMF. Nous sommes toujours prêts à négocier. Notre objectif demeure que tous les Québécois soient pris en charge par un médecin de famille ou un milieu de référence.»
- France-Élaine Duranceau et Christian Dubé dans une déclaration conjointe

Une médiation demandée

Dans sa déclaration, la FMOQ réaffirme sa demande de soumettre le tout à un arbitrage comme ce fût le cas en Ontario. 

Le 4 octobre dernier, les délégués de la fédération ont adopté une résolution demandant un arbitrage. La FMOQ met en avant l'exemple de l'Ontario et affirme que dans la province voisine du Québec, une entente a pu être trouvée grâce à l'arbitrage et un «un investissement majeur dans les services à la population» a ainsi pu être réalisé. 

«Nous ce qu'on souhaite avec l'arbitrage, c'est assainir la situation et discuter des vrais enjeux», avait affirmé le président de la fédération, le Dr Marc-André Amyot.

Rappelons que le gouvernement est dans un important bras de fer avec les médecins en raison du projet de loi 106 qui vise notamment à lier une partie de leur rémunération à des indicateurs de performance collectifs. 

La FMOQ et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) s'opposaient dès le début des discussions au projet de loi 106, et demandaient à ce que celui-ci soit retiré. Par cette loi, le gouvernement souhaite lier la rémunération des médecins omnipraticiens, mais aussi celle des médecins spécialistes, à des indicateurs de performance.

L'entente-cadre est échue depuis maintenant deux ans. 

«Il est devenu impossible de poursuivre la médiation, puisque le dialogue est vidé de sens», a déploré le président-directeur général de la FMOQ, le Dr Marc-André Amyot.

- Avec de l'information de La Presse canadienne