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Le syndicat promet de riposter «dans les usines, dans les couloirs du gouvernement et dans les rues si nécessaire».
Le syndicat des Métallos des États-Unis, du Canada et du Québec dénonce la «mascarade protectionniste» de l'administration Trump, qui a annoncé l'imposition de droits de douane de 50 % sur l'acier et l'aluminium canadiens dès mercredi.
Le grand syndicat nord-américain accuse le président américain Donald Trump de considérer les travailleurs des deux pays comme «des pions politiques», comme «monnaie d'échange» dans son jeu machiavélique.
«Ces tarifs ne sont rien de moins qu'un tueur potentiel d'industries.»
Même le syndicat international des Métallos, aux États-Unis, parle d'une «guerre commerciale inutile avec un allié de confiance» qui finira en pertes d'emplois des deux côtés de la frontière, a dénoncé David McCall, président international des Métallos.
Le syndicat des Métallos promet de riposter «dans les usines, dans les couloirs du gouvernement et dans les rues si nécessaire».
Sur un autre front, le syndicat presse les gouvernements d'agir et d'étendre les tarifs de rétorsion sur les importations américaines, «en ciblant les industries clés et les secteurs politiquement sensibles».
Il demande également de déployer une véritable stratégie d'approvisionnement domestique au Canada, pour tous les projets d'infrastructures publiques, «afin de garantir que l'argent des contribuables soutienne des emplois locaux».
Pour parer aux licenciements collectifs dans l'industrie, le syndicat des Métallos revendique une assurance emploi renforcée et des subventions salariales.
Les Métallos représentent 850 000 travailleurs aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes, dont 225 000 au Canada, dans plusieurs secteurs d'activité économique.
Au Québec, les Métallos sont affiliés à la FTQ. Ils représentent des milliers de travailleurs chez Rio Tinto, Alcoa, ArcelorMittal et Heico, dans les alumineries et dans les entreprises de transformation.
«Nos économies sont attaquées. L'attaque est frontale, brutale et irrationnelle. La riposte doit être coordonnée et cohérente. C'est de nos emplois et de l'économie de nos régions dont il est question. On voit aujourd'hui au Québec l'impact de la réplique décidée en Ontario. Le fédéral a des leviers et les provinces en ont d'autres. Plus que jamais, nous demandons aux différents paliers de gouvernement et aux différents partis de faire front commun devant les attaques économiques injustes de l'administration Trump», a à son tour lancé le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.