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Longtemps une chasse gardée du PLQ parce que très fédéraliste, l'Outaouais est depuis 2018 partagée avec la CAQ qui détient trois circonscriptions, Gatineau, Chapleau et Papineau.
Plombés par des sondages adverses et un début de campagne laborieux, les libéraux entrevoient néanmoins une lueur d'espoir en Outaouais, une région à reconquérir pour eux.
Des ténors du PLQ ont exprimé leur appui à la CAQ, dans les régions de l'Abitibi et en Estrie, mais en Outaouais, les libéraux «souhaitent rentrer au bercail».
Longtemps une chasse gardée du PLQ parce que très fédéraliste, l'Outaouais est depuis 2018 partagée avec la CAQ qui détient trois circonscriptions, Gatineau, Chapleau et Papineau.
«Vous remontez à 2018, il y a des choix qui ont été faits» a dit la cheffe Dominique Anglade à Gatineau vendredi, sans indiquer quels choix et sans vouloir répondre à savoir si les libéraux ont alors été sanctionnés.
Au côté de sa cheffe, le député libéral de Pontiac, André Fortin, un ténor du parti, a ajouté que «la campagne de 2018 a été analysée de toutes les façons possibles» sans vouloir livrer sa lecture de ce revers.
Pour le scrutin de 2022 toutefois, «il y a un potentiel de gains possibles dans la région», a-t-il assuré.
La population de l'Outaouais «commence à entendre» que peu de dossiers ont avancé dans la région au cours du mandat caquiste, même si le député de Papineau, Mathieu Lacombe, représente l'Outaouais au conseil des ministres.
«Les gens qui adhèrent aux valeurs libérales sont toujours là», a dit la députée libérale de Hull, Maryse Gaudreault.
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«Il y en a qui ont voulu tenter autre chose, mais c'est un message que j'entends depuis plusieurs mois, que les libéraux souhaitent rentrer au bercail.»
La cheffe libérale n'a pas tenu de rassemblement en Outaouais. Il y en aura un plus tard dans la campagne, a précisé André Fortin.
Mme Gaudreault reconnaît que même dans une région libérale comme l'Outaouais, il est plus difficile de convier des centaines de militants à un rassemblement du parti.
«Aujourd'hui, les gens font des 'j'aime' sur nos pages Facebook, écrivent des messages, mais ne sont pas nécessairement prêts à se déplacer pour le démontrer.»
Au plus bas dans les sondages chez les francophones, le PLQ voit même certains de ses anciens élus le désavouer. Le vétéran Yvon Vallières, ancien élu de Richmond, appuie maintenant le député sortant et candidat de la CAQ dans Arthabaska, circonscription voisine, Éric Lefebvre.
En Abitibi, l'ancien député libéral Daniel Bernard portera les couleurs de la CAQ dans Rouyn-Noranda.
Dominique Anglade rétorque qu'à l'opposé, d'anciens ministres comme Yves Bolduc, Margaret Delisle et Laurent Lessard ont manifesté leur appui au PLQ.
«À la fin, on veut avoir des gens qui non seulement croient au Parti libéral, mais sont là pour les bonnes raisons», a-t-elle déclaré.