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L'Agence canadienne de préparation aux urgences sanitaires a pour mission de stimuler le secteur canadien des sciences de la vie.
Les libéraux fédéraux créent une nouvelle agence pour renforcer la capacité du Canada à lutter contre les maladies infectieuses qui se propagent rapidement et à se protéger contre de futures pandémies.
Le ministre de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a déclaré que l'agence est destinée à préserver «l'équipe de haut niveau» de fonctionnaires qui ont aidé les Canadiens à traverser la COVID-19.
L'organisation Préparation aux crises sanitaires Canada sera chargée de stimuler le secteur canadien des sciences de la vie et de veiller à ce que les Canadiens aient un accès plus rapide aux vaccins, aux thérapies médicales et aux diagnostics en accélérant la transition de la recherche à la commercialisation.
«Le danger aurait été que, si nous n'avions pas d'agence permanente quelque part, les connaissances collectives que nous avons accumulées pendant la COVID-19 soient éventuellement dispersées, peut-être même perdues au sein de la fonction publique», a déclaré M. Champagne aux journalistes, mardi.
«Nous les réunissons au sein d'une équipe pour que, lorsque les gens parlent de santé, de préparation aux situations d'urgence, ils sachent où frapper.»
La nouvelle agence sera basée au ministère de l'Industrie, mais comprendra du personnel de l'Agence de la santé publique du Canada et de Santé Canada. Le ministre Champagne a affirmé qu'elle ne nécessite aucune nouvelle législation et qu'elle est basée sur les dépenses déjà approuvées par le Parlement dans le cadre du budget de cette année.
«Nous voulons garder un lien très étroit avec l'industrie», a indiqué M. Champagne.
L'agence coordonnera les efforts entre l'industrie canadienne et les chercheurs universitaires, ainsi qu'avec les partenaires internationaux.
Cette initiative fait suite à une démarche similaire de l'Union européenne, qui a créé en 2021 une agence chargée non seulement de préparer le continent aux pandémies, mais aussi de tirer des leçons des erreurs commises durant la pandémie de COVID-19.
Le Canada n'était pas adéquatement préparé à faire face à la pandémie de COVID-19. Le stock de matériel d'urgence était obsolète et insuffisant et l'industrie de la production de vaccins était pratiquement inexistante.
L'année dernière, le «British Medical Journal» a dénoncé les «échecs majeurs du Canada en matière de pandémie», comme les querelles de compétence et un taux de mortalité élevé dans les établissements de soins de longue durée.
Pourtant, le gouvernement Trudeau a résisté aux appels des experts médicaux et du Nouveau Parti démocratique à suivre l'exemple de pays comme le Royaume-Uni en organisant une enquête sur la façon dont les gouvernements ont géré la pandémie de COVID-19 et comment ils pourraient mieux gérer une future pandémie.
Interrogé sur la tenue d'une enquête, M. Champagne a déclaré que l'annonce visait à avoir le bon matériel et les bons chercheurs à portée de main en cas de besoin.
«Nous espérons tous qu'il n'y aura pas d'autre pandémie. Mais la chose responsable à faire est de s'assurer que l'équipe est prête à intervenir», a-t-il indiqué.
M. Champagne a dit vendredi lors d'une réunion de l'industrie de la biotechnologie que les responsables avaient constaté que le Canada n'était pas prêt à coordonner la «préparation aux urgences sanitaires» lorsque ses pairs ont commencé à se préparer à des événements futurs.
«Nous avons réalisé que les choses étaient dispersées», a-t-il dit.
Il a confié que le Canada était confronté au danger d'être le seul pays du G7 «sans équipe dédiée» pour la préparation aux pandémies.
Une fois pleinement opérationnelle, l'agence disposera d'un «plan de match industriel» pour avancer rapidement dans la recherche et la mobilisation industrielle si une autre urgence sanitaire comme une pandémie est déclarée.
M. Champagne a soutenu que la pandémie et les investissements dans la médecine personnalisée ont rendu le public enthousiaste à l'égard du secteur de la biotechnologie.
«S'il y a une industrie dont je pense que les Canadiens sont retombés amoureux, c'est certainement cette industrie», a-t-il affirmé.