Sur le point de clore leurs accusations de trafic sexuel contre Sean «Diddy» Combs, les procureurs fédéraux ont montré lundi aux jurés de nouvelles vidéos des marathons de sexe et de drogue au cœur du procès qui pourrait envoyer le magnat du hip-hop derrière les barreaux à vie.
Ces clips, totalisant environ 20 minutes de séquences des «freak-off» ou de «nuits d'hôtel», ont clôturé une plaidoirie commencée il y a sept semaines, avec le visionnement par les jurés d'images de caméras de sécurité montrant Combs en train de frapper violemment son ex-petite amie de longue date, Cassie, dans un hôtel de Los Angeles en 2016.
Les procureurs devraient clore leur affaire mardi, une fois que les avocats de Combs auront terminé le contre-interrogatoire du dernier témoin du gouvernement: Joseph Cerciello, un agent des enquêtes de la Sécurité intérieure dont le témoignage comprenait des heures de lecture à voix haute d'échanges de SMS, dont certains impliquaient Combs ou d'autres personnes de son entourage.
Lors de l'interrogatoire de M. Cerciello, les avocats de Combs ont diffusé des extraits des vidéos, qui n'ont été montrées qu'au jury et aux parties – et pas aux journalistes ni aux observateurs du procès – en raison de leur caractère explicite.
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La procureure adjointe Maurene Comey a décrit les vidéos, pour la plupart d'une ou deux minutes, filmés par Combs de contenu «explicite»; un signal pour les jurés de porter des casques audio leur permettant d'entendre et de visionner les enregistrements sans être vus ni entendus par les spectateurs présents dans la salle d'audience de Manhattan.
Les procureurs ont cité ces «freak offs» comme preuve d'un complot de trafic sexuel et de racket, affirmant que Combs s'appuyait sur ses employés, ses associés et ses comptes professionnels pour faire voyager des travailleurs du sexe à Miami, Los Angeles, Las Vegas et New York, où son équipe a aménagé des chambres d'hôtel pour les rencontres.
Combs, 55 ans, a plaidé non coupable. Il a activement participé à sa défense, rédigeant des notes à ses avocats et les guidant parfois sur leur décision de cesser d'interroger les témoins.
La semaine dernière, les procureurs ont montré aux jurés environ 2 minutes d'images datant de 2012 et 2014 impliquant Cassie, un travailleur du sexe, et Combs. Cassie, chanteuse de R&B qui s'appelle véritablement Casandra Ventura, avait précédemment témoigné avoir participé à des centaines de ces «freak-off». Elle et Combs étaient en couple de 2007 à 2018.
Cassie a poursuivi Combs en justice en 2023, alléguant des années d'abus. Il a conclu un accord à l'amiable en quelques heures, et des dizaines de poursuites similaires ont suivi.
L'Associated Press ne révèle généralement pas l'identité des personnes qui se disent victimes d'abus sexuels, sauf si elles se manifestent publiquement, comme l'a fait Cassie.
La semaine dernière, les avocats de la défense ont montré au jury environ 18 minutes d'extraits vidéo des performances sexuelles impliquant Cassie, après qu'un avocat a déclaré dans ses plaidoiries que ces vidéos prouvaient que l'activité sexuelle était consentie et ne constituaient pas une preuve de crime.
Lundi, les procureurs ont diffusé près de 20 minutes d'enregistrements datant de 2021 et 2022, d'une mère célibataire, identifiée uniquement sous le pseudonyme «Jane», de travailleurs du sexe et de Combs. Jane avait témoigné plus tôt pendant six jours au cours du procès, affirmant avoir entretenu une relation amoureuse avec Combs de 2021 jusqu'à son arrestation en septembre dans un hôtel new-yorkais.
M. Cerciello, l'agent fédéral, a témoigné que des dizaines d'enregistrements, entre fin 2021 et août dernier, duraient plusieurs heures. La procureure Comey a terminé l'interrogatoire de Cerciello en début d'après-midi lundi. Après un contre-interrogatoire de la défense, l'accusation devait se retirer.
Les plaidoiries finales étaient prévues pour jeudi, après ce qui devait être une brève présentation de la défense.