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Les agriculteurs et agricultrices qui mettent en place des pratiques agroenvironnementales seront désormais remboursés par le gouvernement.
Les agriculteurs et agricultrices qui mettent en place des pratiques agroenvironnementales seront désormais remboursés par le gouvernement.
D’ici 2025, le ministère de l’Agriculture réserve 14 millions $ par année pour soutenir les producteurs dans l’amélioration de leurs pratiques.
Le programme, administré par la Financière agricole, permettra aux agriculteurs d’aller chercher jusqu’à 50 000 $ s’ils mettent de l’avant des initiatives visant, par exemple, à diversifier leur culture, protéger les sols hors-saison, réduire l’usage d’herbicide ou aménager des bandes riveraines qui favorisent la biodiversité aux abords des cours d’eau qui traversent leur terre.
Selon Martin Caron, de l’Union des Producteurs agricoles, cette aide financière est un pas dans la bonne direction pour s’assurer de la compétitivité de nos fermes en matière d’agriculture durable. M. Caron a cité en exemple les États-Unis, où 1 % des recettes de l’agroalimentaire au pays est redistribué pour financer des pratiques durables en agriculture. C’est donc 3,8 milliards $ qui est réinvesti chaque année chez nos voisins du sud. Il en faudrait 100 M$ ici toutes proportions gardées.
L’agriculteur Paul Caplette, présent lors de l’annonce du ministre de l’Agriculture André Lamontagne, a affirmé que beaucoup d’agriculteurs travaillent très fort pour mettre à jour et moderniser leurs pratiques culturales, mais que cette aide financière permettra aux plus réticents d’emboîter le pas. Il mentionne également que les producteurs ont tout à gagner à pratiquer une agriculture durable, que c’est rentable à long terme, et que ça permet d’établir un lien de confiance entre les producteurs et les consommateurs.
«Aujourd'hui, le déploiement de la Rétribution des pratiques agroenvironnementales représente une avancée historique. Cette pièce maîtresse contribuera à faire en sorte que l'agriculture du Québec se démarque par ses méthodes culturales ainsi que par la qualité et la sécurité de ses produits alimentaires», a fait savoir M. Lamontagne.
Le ministre Lamontagne a assuré qu’il sera fort simple de souscrire à ce programme et que quelques clics suffiraient pour s’inscrire. Le but étant de réduire au minimum la bureaucratie dont se plaignent souvent les producteurs agricoles.