Début du contenu principal.
Le nombre de cas de contaminations au Canada semble avoir atteint son sommet et même commencé à descendre, mais il faudra attendre encore «quelques semaines» avant de voir le même phénomène du côté des hospitalisations.
Les docteurs Theresa Tam et Howard Njoo, administrateurs de la santé publique au Canada, ont fait le point sur la pandémie vendredi lors d'une conférence de presse virtuelle, notant qu'il y a toujours 6,5 millions de Canadiens qui n'ont pas encore reçu une première ou une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19. Ces personnes, ont-ils dit, représentent une opportunité pour le virus de continuer à circuler.
Les chiffres dévoilés vendredi donnent le tournis: la semaine dernière, 10 000 personnes étaient traitées chaque jour dans les hôpitaux canadiens, un sommet jamais atteint durant les vagues précédentes, et 1100 se trouvaient aux soins intensifs. De plus, la moyenne de décès quotidiens se chiffrait à 131 personnes. Le nombre élevé de décès n'est toutefois pas attribuable à la virulence du variant Omicron, mais bien au volume de cas, qui a explosé en raison de l'extrême transmissibilité de ce variant.
Le nombre d'hospitalisations et d'admissions aux soins intensifs «continue de monter en flèche», a déclaré le docteur Njoo, disant s'attendre à ce qu'un plateau et une diminution graduelle ne survienne que plus tard en février.
À l'opposé, le nombre de nouvelles infections quotidiennes a diminué de 28 %, mais les docteurs Tam et Njoo estiment que le nombre véritable de cas est sous-estimé en raison d'une capacité de dépistage qui est dépassée par le nombre de cas.
La santé publique fédérale n'entend pas pour l'instant recommander de revenir au dépistage aléatoire dans les aéroports, notant que le dépistage systématique montre une augmentation des cas positifs depuis plusieurs semaines. De plus, ce dépistage permet aussi de détecter la présence d'autres variants s'il devait y en avoir.
Le docteur Njoo n'a pas voulu se prononcer sur les disparités de règles sanitaires et leur assouplissement d'une province à l'autre, faisant valoir que l'étendue du territoire canadien impliquait des situations différentes pour lesquelles il fallait s'en remettre aux autorités de santé publique de chaque province.
Les deux médecins ont dit croire que la COVID sera présente à long terme après la vague actuelle, mais qu'elle pourrait éventuellement devenir une infection respiratoire comme d'autres. Quant à la possibilité de devoir aller vers une quatrième dose advenant d'autres vagues, la docteure Tam a dit que cette possibilité était parmi les scénarios envisagés, mais qu'il est possible que l'on considère un jour la vaccination annuelle contre le coronavirus de la même façon que celle contre la grippe.