Le passé controversé d’un autre candidat politique en vue des prochaines élections municipales à Québec refait surface.
L’homme d’affaires François de S. Labrecque, candidat de Respect Citoyens, aurait tenu des propos islamophobes, homophobes et racistes sur les réseaux sociaux, selon un article de 2018 du journal Le Soleil.
Autrefois élu président de l’Association conservatrice de Louis-Hébert, il avait dû remettre sa démission après que le Parti conservateur du Canada a été mis au courant de la situation, indique-t-on.
M. Labrecque aurait notamment insulté l’ancien ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen : «L’invasion... un ministre de religion musulmane.»
Il aurait également écrit en anglais en avoir «assez de voir ce qui se passe avec les homosexuels», eux qui «font tellement de mal à notre monde».
Le Soleil mentionne que les frasques de M. Labrecque ne dateraient pas d’hier. Il y a dix ans, il aurait commenté une infographie publiée par l’administration Trump tentant d’indiquer un lien entre la couleur de peau des auteurs et des victimes de meurtres.
«Maintenant, vous savez que les noirs tuent... Disons les vraies choses», aurait-il commenté.
Le candidat s’était à l’époque défendu, martelant qu’il n’était pas homophobe ni islamophobe.
«Il faut regarder ce qui est écrit et le mettre en contexte. Vous ne vous adressez aucunement à une personne homophobe. Ce que je critique, c’est que certains d’entre eux donnent un mauvais nom à tous les autres», avait-il répondu au Soleil.

«Je travaille dans le commerce international et je suis déjà allé dans des pays musulmans comme l’Indonésie et le Maroc. Également, il y a deux bons amis de la famille qui sont homosexuels.»
Interrogé par Noovo Info lundi, le chef de Respect Citoyens, Stéphane Lachance, a tenu à «apporter des précisions» dans le dossier.
Le parti a répliqué que les propos en question datent de 2015 à 2018 et que M. Labrecque «a reconnu publiquement ses paroles, a expliqué sa position, et a assumé pleinement les conséquences de ses déclarations».
«Aucun autre commentaire ne sera émis à ce sujet», a conclu M. Lachance par écrit.

