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Les GES dues aux feux de forêt au Canada en 2023 étaient quatre fois supérieurs aux émissions du pays pour l'année passée.
Une nouvelle étude indique que les émissions de gaz à effet de serre dues à la saison record des incendies de forêt au Canada en 2023 étaient quatre fois supérieures aux émissions fossiles du pays pour l'ensemble de l'année précédente et équivalentes à celles de certains des pays les plus polluants.
L’étude, rédigée par des chercheurs de la NASA et publiée dans la revue «Nature», montre que seuls la Chine, l’Inde et les États-Unis émettent plus de carbone par an que les feux de forêt au Canada entre mai et septembre 2023.
L’auteur principal, Brendan Byrne, a qualifié les résultats d'«assez choquants» et dit qu’ils soulèvent des doutes sur la question de savoir si l’on peut compter sur la forêt boréale du Canada à l’avenir pour absorber plus de carbone qu’elle en émet.
Il dit qu’on estime que les forêts du monde absorbent environ 25 % des émissions humaines et que toute réduction de leur capacité à stocker ce carbone devra être reflétée dans les objectifs climatiques mondiaux révisés.
L’étude indique que les conditions extrêmes de chaleur et de sécheresse ont contribué à alimenter les feux de forêt, qui ont ravagé 4 % de la superficie forestière du Canada et entraîné l’évacuation de 232 000 personnes.
Elle souligne que les modèles climatiques prévoient que ces conditions pourraient redevenir normales d’ici le milieu du siècle et entraîner une augmentation de l’activité des incendies.