Le plus grand syndicat du secteur privé au Canada affirme que le lock-out et la grève de trois semaines chez DHL Express Canada prendront fin grâce à la ratification d'une nouvelle convention collective par les travailleurs.
Unifor affirme que l'entente de quatre ans conclue avec l'entreprise de livraison a été ratifiée avec l'appui de 72 % des membres ayant participé au vote.
L'entente touche plus de 2100 employés de DHL Express Canada qui travaillent comme chauffeurs routiers, coursiers, entrepôts et employés de bureau.
«Je suis très fière des membres du comité national de négociation, qui ont maintenu fermement leur position et se sont battus pour obtenir le respect qu'ils méritaient», a déclaré Lana Payne, présidente nationale d'Unifor, dans un communiqué de presse publié samedi annonçant les résultats du vote de ratification.
«Nous sommes ravis de reprendre nos activités et d'accueillir à nouveau tous les membres de notre équipe. Ensemble, nous donnerons la priorité à la prestation d'un service de la plus haute qualité à nos clients», a indiqué l'entreprise dans sa déclaration..
Les travailleurs ont été mis en lock-out après minuit le 8 juin et ont déclenché la grève quelques heures plus tard. L'entreprise et le syndicat, qui négociaient depuis près d'un an, se sont disputés au sujet du recours aux travailleurs de remplacement, la législation fédérale interdisant cette pratique étant entrée en vigueur pendant l'arrêt de travail.
L'entreprise de livraison allemande, dont les 50 000 clients au Canada incluent Lululemon, Shein et Siemens, a poursuivi ses activités pendant les douze premiers jours de l'arrêt de travail, puis a dû cesser ses activités tôt le matin du 20 juin, le jour même de l'entrée en vigueur de la législation.
L'entreprise a justifié cette fermeture par l'enlisement des négociations et par la révision des règles, qui interdisent aux nouveaux employés de remplacer les employés sous réglementation fédérale en grève ou en lock-out.
Mme Payne avait accusé l'entreprise d'avoir fait appel à des travailleurs de remplacement, une accusation que DHL n'avait pas démentie. Elle a affirmé que cette mesure était légale à l'époque, mais qu'elle portait atteinte à l'obtention de salaire équitable.
«Ce conflit figurera dans les annales de notre syndicat comme un conflit historique parce qu'il a été la première cause type visée par la nouvelle loi anti-briseurs de grève, a souligné la présidente d'Unifor. Par leur courage et leur détermination, notre syndicat et nos membres ont obtenu, au bout de leurs luttes, une convention collective équitable.»
Unifor a confirmé que la convention ratifiée comprend une augmentation salariale de 15,75 % pendant sa durée, des augmentations de pension pour les travailleurs horaires et un nouveau régime de retraite pour les propriétaires exploitants.
L'entente prévoit également des augmentations des prestations d'invalidité de courte et de longue durée, de nouvelles prestations pour la santé mentale, une hausse des indemnités de départ et une mise à jour des dispositions concernant l'intelligence artificielle, la robotique et les politiques de télétravail.
Le syndicat a déclaré que les travailleurs de DHL retourneront au travail après la ratification, mais n'a fourni aucun échéancier précis. Il a remercié le public pour sa patience pendant que les travailleurs résorbent l'arriéré de colis et de livraisons.
