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Les efforts matures du Canadien et de Montembeault au coeur des succès de l'équipe

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779643e0c3d422b0267dd7a940266d15cbb4cc1298308541be3103f15e99f6d4.jpg Le gardien du Canadien de Montréal Samuel Montembeault (35) suit la rondelle pendant que le défenseur Alexandre Carrier (45) tente de contrer l'attaquant des Sénateurs d'Ottawa Ridly Greig (71) durant la première période d'un match de hockey de la LNH, le samedi 1er novembre 2025, à Montréal. LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi

Parmi les expressions qui reviennent chez le Canadien en ce début de saison, celui d'«effort mature» revient souvent.

Cela peut survenir quand l'équipe garde son calme et remonte la pente, ou encore quand le club montréalais échappe l'avance, mais trouve une façon de s'en tirer avec la victoire en prolongation.

Là où il reste à démontrer des «efforts matures», c'est quand l'équipe mène par plus d'un but. 

L'entraîneur-chef Martin St-Louis a déjà mis l'accent sur cet aspect quelques fois cette saison. Il avait notamment vu son groupe échapper une avance de deux buts contre les Rangers de New York, le 18 octobre. Puis, mardi dernier, le Tricolore a gaspillé une avance de trois buts contre le Kraken de Seattle avant de s'en tirer avec la victoire en prolongation.

Samedi, le Canadien menait 2-0 contre les Sénateurs après moins de 10 minutes de jeu. Le club d'Ottawa a ensuite renversé la vapeur et pris les devants 3-2. Encore une fois, le Bleu-blanc-rouge a réussi un petit miracle et s'est imposé en prolongation.

Par contre, le capitaine Nick Suzuki ne tenait pas à mettre le match des Sénateurs dans le même groupe de «leçons à retenir» que les duels contre les Rangers et le Kraken.

«Nous n'étions pas trop inquiets, car ils (les Sénateurs) avaient profité de quelques bonds chanceux, a dit Suzuki après la victoire de 4-3 des siens, samedi. Et même quand ils ont pris les devants, nous savions que nous avions les capacités pour remonter et gagner.»

S'il est vrai que les Sénateurs ont joué de chance sur leurs deux premiers buts, St-Louis était un peu plus sévère dans son analyse après la rencontre.

«Nous avons eu des chances pour mener par plus que deux buts. On dirait que c'est comme ça depuis le début de la saison. Nous avons des chances de nous séparer... mais la Ligue n'est pas facile», a-t-il rappelé.

Le gardien Samuel Montembeault peut confirmer qu'il n'est pas facile de jouer dans la LNH. Après s'être établi comme un gardien fiable pour le Canadien lors des deux dernières saisons, et même une option pour l'équipe canadienne qui ira aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, en février, le Québécois âgé de 29 ans a connu un mois difficile en octobre.

Et pendant qu'il en arrachait, il a vu son auxiliaire Jakub Dobes obtenir un départ de plus que lui et aider le Canadien à gagner six fois en autant de sorties. Dobes a même été nommé troisième étoile du mois d'octobre par la LNH.

St-Louis a martelé durant la dernière semaine que le brio de Dobes avait permis à l'équipe de donner plus de temps à Montembeault pour retrouver ses repères.

Montembeault était finalement content de sa performance face aux Sénateurs.

«Du côté des statistiques, ce n'était peut-être pas encore 'top' avec trois buts sur 17 tirs, mais je trouve que, techniquement, je me sentais mieux ce soir, que je bougeais mieux, a mentionné Montembeault. Aussi, sur les lancers directs, face-à-face avec les joueurs, j'ai fait de bons arrêts de qualité.»

«C'est un pas dans la bonne direction», a-t-il résumé.

Pour sa part, St-Louis a surtout vanté l'esprit d'équipe de Montembeault.

«Je crois qu'il comprend pourquoi Dobes a obtenu ces départs, a dit St-Louis. Pendant ce temps, il a travaillé sur les éléments qui font de lui un bon gardien.»

«Là où vous êtes, ce n'est pas important. C'est comment vous allez vous y rendre. Il a travaillé fort avec (l'entraîneur des gardiens) Eric Raymond», a ajouté St-Louis.

Le Canadien reprendra l'entraînement lundi. Il accueillera ensuite les Flyers de Philadelphie, mardi soir au Centre Bell.