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Les effets d'une cyberattaque dans des aéroports européens se font encore sentir

L'identité des auteurs de la cyberattaque n'est pas encore clairement établie.

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Des comptoirs d'enregistrement dans un terminal de l'aéroport de Berlin-Brandebourg, à Schönefeld, en Allemagne, le 20 septembre 2025, après qu'une cyberattaque visant les systèmes d'enregistrement et d'embarquement a perturbé le trafic aérien dans p... Des comptoirs d'enregistrement dans un terminal de l'aéroport de Berlin-Brandebourg, à Schönefeld, en Allemagne, le 20 septembre 2025, après qu'une cyberattaque visant les systèmes d'enregistrement et d'embarquement a perturbé le trafic aérien dans plusieurs grands aéroports européens. Les conséquences se sont encore fait sentir dimanche. (Carsten Koall/AP)

Les conséquences d'une cyberattaque qui a perturbé les systèmes d'enregistrement dans plusieurs aéroports européens se sont prolongées dimanche pour une deuxième journée complète. Les passagers ont dû faire face à des dizaines de vols annulés et retardés, et l'impact devrait s'aggraver pour au moins un grand aéroport.

Celui de Bruxelles, apparemment le plus durement touché, a demandé aux compagnies aériennes d'annuler près de 140 vols prévus lundi, car un fournisseur de logiciels basé aux États-Unis «n'est pas encore en mesure de fournir une nouvelle version sécurisée du système d'enregistrement». L'aéroport a indiqué que 25 départs ont été annulés samedi et 50 dimanche.

Vendredi soir, les aéroports de Berlin, Bruxelles et Londres ont été touchés par des perturbations des systèmes électroniques, ce qui a chamboulé l'enregistrement et contraint le personnel des compagnies aériennes à essayer de trouver des solutions, comme l'écriture manuscrite des cartes d'embarquement ou l'utilisation d'ordinateurs portables de secours. De nombreux autres aéroports européens n'ont pas été atteints. 

La cyberattaque a affecté les logiciels de Collins Aerospace, dont les systèmes aident les passagers à s'enregistrer, à imprimer les cartes d'embarquement et les étiquettes de bagages, et à expédier leurs bagages. L'entreprise américaine a évoqué samedi une «perturbation liée à la cybersécurité» affectant ses logiciels dans certains aéroports européens.

L'identité des auteurs de la cyberattaque n'est pas encore clairement établie, mais les experts estiment qu'il pourrait s'agir de pirates informatiques, d'organisations criminelles ou d'acteurs étatiques.

La Commission européenne a déclaré que la sécurité aérienne et le contrôle du trafic aérien n'étaient pas affectés. Rien n'indique actuellement une attaque de grande ampleur ou grave, et l'origine de l'incident fait toujours l'objet d'une enquête, a-t-elle ajouté.

Alors que les tableaux d'affichage des départs des aéroports de Heathrow, à Londres, et de Brandebourg, à Berlin, ont montré dimanche des signes de fluidité des arrivées et des départs, l'aéroport de Bruxelles est resté confronté à des problèmes considérables.

 

L'aéroport de Bruxelles a indiqué dimanche dans un courriel avoir demandé aux compagnies aériennes d'annuler la moitié des 276 vols au départ prévus lundi, «car Collins Aerospace n'est pas encore en mesure de fournir une nouvelle version sécurisée du système d'enregistrement». Les annulations et les retards persisteront tant que l'enregistrement manuel sera nécessaire. 

RTX, la société mère de Collins Aerospace, n'a pas immédiatement répondu dimanche à deux courriels sollicitant des commentaires.

Samedi, l'entreprise de technologies aéronautiques et de défense a déclaré dans un communiqué qu'elle travaillait à la résolution du problème. «L'impact se limite à l'enregistrement électronique des clients et au dépôt des bagages, et peut être atténué par des opérations d'enregistrement manuel», a-t-elle souligné.

L’aéroport de Bruxelles a néanmoins indiqué avoir pu maintenir 85 % des départs prévus ce week-end grâce au déploiement de personnel supplémentaire par ses partenaires aéroportuaires «et au maintien du dépôt des bagages en libre-service et de l'enregistrement en ligne».

La cyberattaque n'a affecté que les systèmes informatiques des comptoirs d'enregistrement, et non les bornes libre-service, a précisé Ihsane Chioua Lekhli, porte-parole de l'aéroport. Les équipes se sont tournées vers des systèmes de secours alternatifs et ont sorti leurs ordinateurs portables pour faire face au problème. 

Les aéroports ont conseillé aux passagers de vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l'aéroport et d'utiliser d'autres méthodes d'enregistrement. «Les travaux se poursuivent pour résoudre et rétablir la situation à la suite de la panne d'un système de Collins Aerospace survenue vendredi qui a affecté l'enregistrement», a indiqué Heathrow dans un communiqué. «Nous nous excusons auprès des personnes ayant subi des retards, mais, grâce à la collaboration avec les compagnies aériennes, la grande majorité des vols ont pu continuer à fonctionner.»

Un message continu a été publié dimanche sur la page web de l'aéroport de Brandebourg. On pouvait y lire: «En raison d'une panne de système chez un fournisseur de services, les temps d'attente sont plus longs. Veuillez utiliser l'enregistrement en ligne, l'enregistrement en libre-service et le service de dépose-bagages rapide».