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L'annonce pour l'appartement d'Adam Reider sur Facebook Marketplace ressemble à n'importe quelle autre, sauf pour un détail important.
La description indique: «Vous DEVEZ avoir un appartement à échanger.»
M. Reider n'a aucune intention de renoncer à son appartement «incroyable», qui coûte 960 $ par mois et comprend trois chambres et deux salles de bains, à moins d'une cession de bail.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
«Idéalement, ce qui se passerait, c'est que nous trouvions quelqu'un qui nous transférerait son bail, et nous transférerions notre bail à cette personne», a expliqué M. Reider. «Nous pourrions mettre en commun nos appartements abordables, et nous serions tous les deux plutôt satisfaits à la fin.»
M. Reider a vécu dans l'appartement du quartier Notre-Dame-de-Grâce pendant 13 ans.
Bien qu'il ne soit pas pressé de partir, il recherche un logement plus grand à proximité, pour moins de 2 000 $.
Il affirme recevoir des dizaines de messages chaque jour, y compris des offres pour acheter son bail, mais Reider ne compromettra pas les besoins principaux de sa famille.
«Si les transferts de bail n'existaient pas, je ne pense pas que nous pourrions vraiment nous permettre de déménager en ce moment», a-t-il déclaré à CTV News.
Selon Rentals.ca, les loyers au Québec continuent d'augmenter.
Le prix moyen d'un appartement de 3 chambres est de 2 406 $.
L'organisatrice communautaire du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Catherine Lussier explique que les transferts de bail ne sont pas un phénomène nouveau. C'est l'une des dernières façons d'éviter une augmentation de loyer.
«Ils sont utilisés en raison du manque de réglementation pour réduire l'augmentation des loyers des appartements», a-t-elle déclaré. «Au moment où vous transférez votre obligation, c'est aussi le prix du loyer que vous transférez.»
Les propriétaires ne peuvent refuser le transfert de bail seulement s’ils ont «une raison sérieuse».
La province souhaite changer cela.
Selon le projet de loi 31 proposé, les propriétaires pourraient interdire les transferts de baux. Le président de l'Association des propriétaires du Québec, Martin Messier, a affirmé que le groupe était favorable à la proposition du gouvernement.
«Nous pensons que le propriétaire devrait avoir le droit de dire au locataire : "si vous voulez mettre fin au bail, c'est bien, nous résilierons le bail, mais je me chargerai de louer l'unité"», a déclaré M. Messier.
Cependant, les locataires et les défenseurs du droit du logement estiment que ce n'est pas une solution appropriée. Étant donné que les transferts de bail protègent les locataires en période de crise du logement, de nombreuses personnes ne pourraient pas supporter une augmentation de loyer.
Les consultations sur le projet de loi 31 devraient avoir lieu dans les semaines à venir.