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Les détenus autochtones sous responsabilité fédérale sont touchés par la COVID-19 à des taux disproportionnellement élevés, du moins par rapport à l’ensemble de la population canadienne.
Le Service correctionnel du Canada a déclaré mercredi qu’au 10 janvier, il y avait 207 cas actifs de COVID-19 parmi les détenus fédéraux. Parmi ces cas, 39 concernent des personnes s’identifiant comme Autochtones, ce qui correspond à près de 19 % de l’ensemble des cas.
Bien qu’ils représentent environ 5 % de la population canadienne, les adultes autochtones forment un peu plus du tiers de la population carcérale fédérale du pays en 2020, selon le bureau de l’enquêteur correctionnel du Canada.
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L’enquêteur correctionnel Ivan Zinger a déclaré que la tendance représente « des déséquilibres inquiétants et enracinés » et une « indigénisation » croissante du système correctionnel canadien.
Plus tôt cette semaine, le Congrès des peuples autochtones a demandé au ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, d’accélérer la libération des délinquants à faible risque et des personnes en détention provisoire afin de limiter la propagation du variant Omicron dans les pénitenciers.
Au cours de la première vague de la pandémie au Canada, Bill Blair, alors ministre de la Sécurité publique, avait annoncé la libération de centaines de détenus fédéraux alors que les établissements correctionnels faisaient face à plusieurs éclosions de COVID-19.
Un nouveau rapport indique que le Canada est confronté à de sérieux défis en matière de politique intérieure et étrangère sur diverses questions relatives aux droits de la personne.
Le rapport annuel de Human Rights Watch (HRW) indique que bien que le gouvernement Trudeau ait fait des efforts pour faire avancer les questions de droits au cours de ses six premières années au pouvoir, il n’en a pas fait assez pour s’attaquer aux inégalités touchant les populations autochtones, combattre le changement climatique, superviser les opérations minières canadiennes outre-mer et aider les Canadiens piégés en Syrie.
Le rapport de l’organisme établi à New York prend note des efforts continus du pays vers la réconciliation avec les peuples autochtones, mais documente les défis qui subsistent, y compris les conséquences de la découverte l’année dernière de dizaines de tombes anonymes d’enfants forcés de fréquenter les pensionnats fédéraux.
Et il indique que l’accès insuffisant à l’eau potable continue de poser une menace majeure pour la santé qui continue d’entraver l’avancement des droits des Autochtones au Canada.
Le rapport affirme également que le Canada est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre du G7 et qu’il est premier dans l’échelle de financement des producteurs de combustibles fossiles.
Le rapport reproche aussi au gouvernement de ne pas en faire plus pour assouplir les règles de propriété intellectuelle qui permettraient une distribution plus équitable des vaccins contre la COVID-19 aux pays les plus pauvres.