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La petite fille avait été enroulée dans du ruban adhésif et laissée sur un plancher. La belle-mère a été reconnue coupable de meurtre non prémédité et de séquestration.
La belle-mère de la fillette de 7 ans de Granby, dont la mort dans des circonstances troublantes en avril 2019 avait secoué le Québec en entier, a été reconnue coupable du meurtre non prémédité de l'enfant et d'avoir séquestré celle-ci, jeudi au palais de justice de Trois-Rivières.
Le jury n'a donc laissé aucun doute possible sur la nature des gestes et les intentions de la femme de 38 ans, alors qu'il avait également la possibilité de la déclarer coupable de l'accusation moindre d'homicide involontaire, une porte que lui avait ouverte le juge Louis Dionne.
La décision est venue à une vitesse rarement vue dans une cause de meurtre; le jury n'a mis que cinq heures à en arriver à un verdict unanime.
L'accusée prendra donc le chemin des cellules pour une période d'au moins 10 ans sans possibilité de libération conditionnelle, le minimum prévu par la loi pour un meurtre au second degré. Cependant, il est aussi possible de décider d'une peine avec un minimum de 25 ans de pénitencier pour ce genre de crime. Cette décision restera à venir à l'issue des observations sur la peine.
Le verdict de culpabilité sur le chef de séquestration, quant à lui, ne faisait guère de doute, la mère ayant elle-même témoigné à l'effet qu'elle avait ajouté, durant la matinée du 29 avril, plusieurs tours de ruban adhésif par-dessus les épaisseurs qui enveloppaient déjà la fillette pour l'empêcher de s'échapper. Elle avait aussi admis en avoir ajouté une deuxième fois des pieds à la tête.
Elle a cependant toujours nié avoir couvert le nez et la bouche de la fillette et la preuve n'a jamais permis de déterminer si cela avait été le cas, le ruban adhésif ayant été retiré avant l'arrivée des premiers répondants.
L'affaire avait ébranlé le Québec, et ce, avant même que les détails ne soient connus du grand public. C'est à la suite de cette tragédie que le gouvernement Legault avait mis sur pied la commission Laurent pour revoir tout le système de protection de la jeunesse au Québec.
Le procès avait été transféré au palais de justice de Trois-Rivières afin de sélectionner un jury plus éloigné des événements.
Plusieurs éléments de ce procès n'ont pu être divulgués au grand public en vertu d'un interdit de publication émis par la Cour qui demeurera en vigueur au moins jusqu'en janvier 2022.