Début du contenu principal.
Il pourrait s'agir d'un mandat de grève illimitée ou qui se déclinerait en journées ou en semaines, le cas échéant.
Les 1150 débardeurs du port de Montréal se prononceront mardi sur un mandat de grève et sur la dernière offre patronale.
Les travailleurs, membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, tiendront deux votes distincts. Ils sont appelés à se prononcer sur un mandat de grève dont la teneur n'est pas précisée. Il peut donc s'agir d'un mandat de grève illimitée ou qui se déclinerait en journées ou en semaines, le cas échéant.
Trois assemblées sont prévues dans la journée de mardi pour couvrir tous les quarts de travail. Le résultat du vote sera connu mercredi, a fait savoir le SCFP lundi.
Les négociations ne sont toutefois pas rompues entre les parties. L'Association des employeurs maritimes, qui regroupe les compagnies de débardage, et la section locale concernée du SCFP doivent se rencontrer pour une séance de médiation, jeudi, au lendemain du dévoilement du résultat du vote.
Parmi les points en litige, on note les salaires et la conciliation travail-famille.
Le dernier conflit de travail des débardeurs du port de Montréal avait pris fin en avril 2021 après l'adoption d'une loi spéciale forçant leur retour au travail. Cette loi prévoyait de fortes amendes en cas de non-respect de l'ordre de retour au travail, en plus d'imposer la médiation-arbitrage. L'arbitre avait par la suite défini le contenu de la convention collective, à savoir les clauses sur lesquelles les parties n'étaient pas déjà parvenues à s'entendre.
Toutefois, le SCFP s'était adressé au tribunal pour tenter de faire déclarer inconstitutionnelle et nulle cette loi spéciale fédérale, en mai 2021.
Récemment, plusieurs syndicats de débardeurs dans l'ensemble du Canada avaient rencontré la presse à Montréal, disant craindre de se voir imposer un arbitrage exécutoire, comme ça a été le cas pour le récent conflit de travail au CN et au CPKC — cette fois avec le syndicat des Teamsters.
En janvier 2015, la Cour suprême du Canada a prononcé un important arrêt en droit du travail, qui a accordé une protection constitutionnelle au droit de grève, affirmant qu'il permettait de rééquilibrer le rapport de forces entre les parties.