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Les Forces armées canadiennes ont plusieurs avant-postes et centres de formation dans le Nord, ainsi que la Force opérationnelle interarmées du Nord.
Un gouvernement conservateur construirait une base militaire permanente à Iqaluit, au Nunavut, et la financerait en réduisant «de façon importante» le budget de l’aide canadienne à l'étranger, a promis lundi Pierre Poilievre.
Lors d’une conférence de presse à Iqaluit, M. Poilievre a indiqué que cette nouvelle base militaire au Nunavut servirait de base aux opérations de l’Aviation royale canadienne pour défendre l’Arctique canadien et aux missions de recherche et de sauvetage. Il a déclaré que cette base serait opérationnelle dans les deux premières années d'un gouvernement conservateur.
«Toutes ces améliorations vont être financées en réductions importantes de l'aide étrangère», a-t-il précisé. «En fait, l’annonce d’aujourd’hui réduira en réalité le déficit, car je prévois de réduire l’aide étrangère plus que le coût total de l’annonce que j’ai faite aujourd’hui», a soutenu le chef conservateur.
Selon un rapport parlementaire déposé l’année dernière, le Canada a dépensé 15,5 milliards $ en aide étrangère au cours de l’exercice 2022-2023. Cette enveloppe comprend l’aide internationale dans les zones de conflit comme l’Ukraine, la bande de Gaza et le Soudan, ainsi que la réponse du Canada aux catastrophes climatiques à grande échelle.
M. Poilievre a critiqué les dépenses d'aide étrangère, affirmant qu'une grande partie de cet argent va «aux dictateurs, terroristes et bureaucraties mondiales».
«On doit ramener notre argent ici, au Canada, pour notre monde, pour notre défense, a-t-il poursuivi. C'est fini de donner notre argent au reste du monde, c'est fini de financer les priorités des terroristes, des dictateurs et des groupes bureaucratiques du monde.»
M. Poilievre n'a pas fourni d'estimation concrète quant à l'ampleur de sa proposition de réduction «importante» du budget de l'aide internationale.
Les Forces armées canadiennes disposent déjà de plusieurs avant-postes et centres de formation dans le Nord, ainsi que la Force opérationnelle interarmées du Nord.
M. Poilievre a aussi promis lundi de doubler le nombre de Rangers canadiens, à 4000 membres, en plus d'acheter quatre brise-glaces lourds — deux pour la Garde côtière canadienne et deux pour la Marine.
Le gouvernement libéral a déjà annoncé l'an dernier que deux nouveaux brise-glaces seraient construits pour la Garde côtière; ces projets sont actuellement répertoriés comme étant «en phase de conception».
M. Poilievre a promis que s'il devient premier ministre, les deux brise-glaces pour la Garde côtière seraient terminés d'ici 2029.
Le chef conservateur a déclaré que sa stratégie de défense de l'Arctique est motivée par un certain nombre de menaces étrangères, notamment la présence croissante d'unités militaires russes et de navires chinois dans la région.
M. Poilievre a par ailleurs précisé qu'il soutenait les initiatives actuelles de modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) et qu'il poursuivrait ce travail si son parti était élu. Mais il a ajouté que le Canada ne pouvait plus compter sur les États-Unis pour protéger l'Arctique canadien.
«On ne peut pas dépendre des Américains pour nous protéger: on doit le faire nous-mêmes et on en est capable avec des investissements et avec un plan qui met le Canada d'abord», a soutenu M. Poilievre.