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Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé en mai sa dissolution et sa renonciation au conflit armé.
Un groupe militant kurde, qui mène une insurrection de longue date en Turquie, a annoncé jeudi que ses combattants du nord de l'Irak commenceraient à déposer les armes, marquant ainsi la première étape concrète vers le désarmement dans le cadre d'un processus de paix.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé en mai sa dissolution et sa renonciation au conflit armé, mettant ainsi fin à quatre décennies d'hostilités.
Le Canada avait alors salué cette décision, écrivant dans un communiqué qu'elle offrait «l'espoir d'une nouvelle ère de paix et de sécurité pour la Türkiye, ses voisins et les communautés kurdes dans l’ensemble de la région».
Le PKK avait été inscrit par le Canada sur la liste des organisations terroristes en 2002.
La décision de renoncer au combat armé fait suite à l'appel lancé en février par le chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné sur une île près d'Istanbul depuis 1999, à son groupe de convoquer un congrès et de procéder officiellement à sa dissolution et à son désarmement.
Abdullah Öcalan, 76 ans, continue d'exercer une influence significative au sein du mouvement kurde malgré ses 25 ans d'emprisonnement. Son appel à la fin des combats a marqué une étape décisive vers la conclusion d'un conflit qui dure depuis des décennies et a fait des dizaines de milliers de morts depuis les années 1980.
Dernière étape: «Un groupe de guérilleros descendra des montagnes et fera ses adieux aux armes afin de proclamer sa volonté de paix et de démocratie», a annoncé le PKK dans un communiqué, jeudi.
La cérémonie, qui devrait avoir lieu du 10 au 12 juillet dans la ville de Souleimaniye, dans la région kurde semi-autonome du nord de l'Irak, constituera la première étape concrète vers le désarmement.
Zagros Hiwa, porte-parole du PKK, a déclaré que les combattants détruiraient leurs armes «sous la supervision des institutions de la société civile et des parties prenantes». Le nombre de combattants qui participeront n'a pas encore été déterminé, mais pourrait se situer entre 20 et 30, a-t-il précisé.
Pour que le PKK prenne de nouvelles mesures en faveur du désarmement, Zagros Hiwa a déclaré que «le régime d'isolement» imposé à Abdullah Öcalan en prison devait être aboli et que des mesures constitutionnelles, juridiques et politiques devaient être prises pour «garantir la réintégration des guérilleros ayant abandonné la stratégie de la lutte armée dans la vie politique démocratique en Turquie».
Un responsable kurde irakien, qui a requis l'anonymat, car il n'était pas autorisé à s'exprimer publiquement, a révélé qu'un accord avait été conclu pour procéder à une «destruction symbolique de certaines armes légères, afin de rassurer les Turcs», en présence de représentants du gouvernement régional du Kurdistan.
Lundi en Turquie, Omer Celik, porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que le PKK pourrait commencer à remettre ses armes «d'ici quelques jours», sans toutefois fournir de détails. M. Celik a ajouté que le président Erdogan rencontrerait des membres du parti prokurde la semaine prochaine pour discuter de l'effort de paix.
Le gouvernement turc n'a pas fait de déclaration immédiate après l'annonce de jeudi.
Le PKK maintient depuis longtemps des bases dans les montagnes du nord de l'Irak. Les forces turques ont lancé des offensives et des frappes aériennes contre le PKK en Irak et y ont établi des bases. De nombreux villages ont ainsi été vidés de leurs habitants.
L'année dernière, le gouvernement irakien à Bagdad a annoncé l'interdiction officielle du groupe séparatiste, interdit depuis longtemps en Turquie.