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Les chauffeurs et opérateurs de métro de la STM votent en faveur de la grève

Si l’impasse perdure et qu’une grève illimitée est déclenchée, ce serait une première depuis 1987.

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Un panneau du métro à Montréal, le jeudi 14 novembre 2024. Un panneau du métro à Montréal, le jeudi 14 novembre 2024. (Graham Hughes/La Presse canadienne)

Les chauffeurs d'autobus et les opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal (STM) ont voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée, samedi soir. 

Les membres de la section locale 1983 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont voté à 99 % en faveur de ce mandat de grève lors d'une assemblée générale, a rapporté le syndicat dimanche, précisant que plus de 2400 des 4500 membres de cette section se sont prononcés. 

En plus des chauffeurs d'autobus et des opérateurs de métro, cette section locale représente les agents de station et les chauffeurs du transport adapté de la STM. 

Le SCFP déplore que l'administration de la STM maintienne «des demandes de reculs significatifs à l'endroit du personnel syndiqué», notamment en ce qui concerne les horaires de travail, la conciliation travail et vie personnelle ainsi que la sécurité d'emploi.  

La question des augmentations salariales et de la privatisation du service de transport adapté fait aussi partie des points de litige entre les syndiqués et l'employeur. 

«C'est une décision qu'on ne prend pas à la légère, mais nos membres ont parlé d'une seule voix. Ils exigent d'être traités avec respect, de pouvoir exercer leur métier dans des conditions humaines et de recevoir une rémunération qui reflète leur rôle essentiel dans la vie quotidienne des Montréalais et des Montréalaises», a affirmé Frédéric Therrien, président du SCFP, section locale 1983, par voie de communiqué. 

En entrevue, M. Therrien a souligné qu’il ne veut pas «faire de négociations sur la place publique», mais plutôt «envoyer un message clair à l’employeur comme quoi son mode de gestion de plus en plus rétrograde et sa demande de recul sont inconsidérables». 

Si l’impasse perdure et qu’une grève illimitée est déclenchée, ce serait une première depuis 1987. 

«Une grève illimitée de cette ampleur-là, ça ne s’est pas vu depuis 1987, et là on est en train de se dire qu’on va en revivre une. On est prêts à se rendre jusque-là. Si ça continue, on va s’y rendre», a affirmé M. Therrien. 

La convention collective de cette section locale du SCFP est échue depuis le 5 janvier dernier. 

Le Syndicat des employés d'entretien de la STM a pour sa part annoncé la semaine dernière une grève à compter du 9 juin, qui coïnciderait en partie avec la tenue du Grand Prix de Formule 1 à Montréal.

À noter que la STM a confirmé par voie de communiqué vendredi que le service sera maintenu les 13, 14 et 15 juin soit pendant le Grand Prix. 

La STM réagit

Dans un courriel envoyé à Noovo Info dimanche, la STM dit prendre acte du mandat de grève voté. 

«La STM met tout en œuvre pour éviter une telle situation et continue les discussions activement aux tables de négociation», a affirmé Amélie Régis, conseillère corporative à la STM. 

«En cas de grève, la STM communiquera les potentiels impacts à la clientèle en amont et en temps réel.»
- Amélie Régis, conseillère corportative, STM

- Avec des informations de Olivier Demers pour Noovo Info.