Économie

Les chantiers d’Hydro-Québec profiteront aux entreprises québécoises, assure sa PDG

Elle a affirmé que la société d’État avait l’intention d’augmenter le pourcentage des retombées économiques pour le Québec.

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Le plan massif d’investissements d’Hydro-Québec profitera aux entreprises québécoises, a assuré la PDG d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard. Sur la photo,Mme Bouchard parle lors de son allocution à Montréal le mercredi 19 novembre 2025. Le plan massif d’investissements d’Hydro-Québec profitera aux entreprises québécoises, a assuré la PDG d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard. Sur la photo,Mme Bouchard parle lors de son allocution à Montréal le mercredi 19 novembre 2025. (Christinne Muschi/La Presse canadienne)

Le plan massif d’investissements d’Hydro-Québec profitera aux entreprises québécoises, a assuré la PDG d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard, alors que l’importation de pales chinoises pour approvisionner un parc éolien de Charlevoix a fait la manchette.

«Depuis le début de l’année, on a dépensé au Québec 5,4 milliards $, répond la dirigeante en mêlée de presse, mercredi, en marge d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. De ces chiffres-là, 93 % ont été faits auprès d'entreprises du Québec ou opérant au Québec.»

Les pales d’un projet de 57 éoliennes au nord du mont Sainte-Anne ont été importées de Chine, a rapporté La Presse plus tôt cette semaine. Le premier ministre François Legault a réagi, affirmant qu’il «faut que» les pales se fassent au Québec pour les prochains projets. 

Mme Bouchard a précisé qu’Hydro-Québec était un investisseur dans le projet Des Neiges de Boralex. Il revenait au développeur d’établir sa chaîne d’approvisionnement au meilleur coût. 

«On a fait appel à des développeurs de projets éoliens qui, eux, vont s'approvisionner dans leur chaîne d'approvisionnement internationale à la meilleure qualité et au meilleur coût», a-t-elle répondu.

Les promoteurs ont tout de même des objectifs de retombées économiques au Québec, a précisé la dirigeante. «On parle de 50 % à 60 % de retombées économiques dans nos projets éoliens, en plus des redevances qui sont données aux municipalités.»

Mme Bouchard a ouvert la porte à de plus importantes retombées économiques pour les entreprises basées au Québec. «Est-ce qu'on peut faire mieux? La réponse est oui.»

L’industrie devra toutefois s’adapter aux besoins d’Hydro-Québec, a-t-elle enchaîné. 

Elle a affirmé qu’il n’y avait pas de fournisseurs québécois capables de produire les pales dont le projet avait besoin. L’expertise québécoise serait du côté des pales pour les projets en mer aux États-Unis.

Elle a cité le projet Des Neiges qui a fait la manchette en exemple. Sans nommer l'entreprise, Mme Bouchard a fait allusion au manufacturier gaspésien LM Wind Power, qui ne satisfaisait pas les critères du projet, selon elle.

«Le défi que nous avions, cette usine-là, qui est du côté de Gaspé, fait des pales pour le marché offshore (éolienne en mer) aux États-Unis. Changer une usine, configurer une usine, ça ne se fait pas comme ça en criant "ciseau".» 

Mme Bouchard a été questionnée sur l’entente provisoire entre Terre-Neuve et le Québec pour les nouveaux projets électriques sur le fleuve Churchill.

Le nouveau premier ministre progressiste-conservateur, Tony Wakeham, a promis une révision indépendante avant d'avaliser l’entente critiquée dans sa province. 

La PDG d’Hydro-Québec s’est dite convaincue qu’il s’agissait d’une entente «gagnant, gagnant» pour le Québec et Terre-Neuve. 

 

«Il n'y a pas de doute, pour moi, que cette entente va être finalisée», a-t-elle répondu à une question en anglais. 

Stéphane Rolland

Stéphane Rolland

Journaliste