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Les champignons sauvages qui auraient causé un triple homicide en Australie peuvent également être trouvés dans les forêts canadiennes.
Les autorités australiennes ont annoncé cette semaine que des champignons dénommés amanites phalloïdes avaient été servis lors d'un déjeuner familial en juillet. Une semaine plus tard, trois des quatre personnes présentes au déjeuner étaient décédées.
Erin Patterson, 48 ans, est soupçonnée d'avoir servi des champignons empoisonnés à ses anciens beaux-parents, à la sœur de sa belle-mère et à son mari, qui repose dans un état critique à l'hôpital, selon la police. Les agents de la petite ville de Leongatha, où le drame s'est produit, affirment que Mme Patterson est une suspecte dans une enquête pour homicide. Mme Patterson nie le tout.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
À la suite de la tragédie, des Canadiens qui ont entendu parler de l'histoire se sont tournés vers les moteurs de recherche pour savoir si les champignons toxiques pouvaient être trouvés ici.
Les champignons en question sont connus pour pousser en Colombie-Britannique.
On peut trouver des amanites phalloïdes dans le Lower Mainland, la vallée du Fraser et sur l'île de Vancouver, principalement dans les «zones urbaines», indique l'Autorité des services de santé provinciaux de la Colombie-Britannique (PHSA).
Les champignons poussent dans des conditions plus humides, généralement à la fin de l'automne, mais peuvent apparaître en été dans des zones régulièrement arrosées.
Le mois dernier, un jeune enfant a ingéré l'un de ces champignons, ce qui a incité l'autorité sanitaire provinciale à publier un avertissement.
L'enfant a survécu, mais l’évènement devrait servir d'avertissement, selon la PHSA. Celle-ci a mis en garde contre la toxicité du champignon, qui peut causer des lésions hépatiques et parfois la mort.
Les responsables provinciaux affirment qu'une personne ressentira des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée et de la déshydratation pendant huit à douze heures après avoir ingéré le champignon. Une deuxième vague de symptômes survient après 72 heures et comprend une baisse de la tension artérielle, une insuffisance hépatique et rénale ainsi que des convulsions, rapporte une fiche d'information du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique.
Les amanites phalloïdes sont responsables des empoisonnements mortels les plus fréquents par les champignons dans le monde, selon le centre.
Toute personne qui pense avoir ingéré l'un de ces champignons potentiellement mortels devrait se rendre immédiatement aux urgences, conseille le CDC de la Colombie-Britannique.
Environ 100 observations de amanites phalloïdes ont été signalées en Colombie-Britannique, selon une étude publiée plus tôt cette année, qui suggère que les observations sont susceptibles d'augmenter à mesure que les champignons se propagent.
Des chercheurs du Laboratoire Cold Spring Harbor ont publié une étude en janvier décrivant comment les champignons sont capables de se reproduire rapidement.
La reproduction implique la fusion de deux sexes, mais des preuves montrent que les amanites phalloïdes peuvent se multiplier par des «individus uniques», ont-ils déclaré.
«Les diverses stratégies de reproduction des amanites phalloïdes envahissantes favorisent probablement leur propagation rapide, révélant une similitude profonde entre les invasions végétales, animales et fongiques», explique l'étude.
Au moment de sa publication, l'étude n'avait pas encore été évaluée par des pairs.
L'espèce de champignons est considérée comme invasive au Canada. Les amanites phalloïdes ressemblent aux champignons asiatiques et à d'autres variétés qui poussent dans les villes, le long des racines d'arbres et sur les rondins.
En Colombie-Britannique, les responsables encouragent les gens à signaler les observations en vue d'un retrait sécuritaire des champignons.