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Terminé le cellulaire en classe d'ici la fin de 2023

Les Centres de services scolaires ont jusqu’au 31 décembre prochain pour interdire le cellulaire en classe.

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Les Centres de services scolaires (CSS) ont jusqu’au 31 décembre prochain pour interdire le cellulaire en classe. C'est ce que confirme une directive du ministère de l'Éducation dont Noovo Info a obtenu une copie.

Cette directive, qui ne s'applique pas aux écoles privées, «vise à créer un climat plus propice à l’enseignement et à l’apprentissage afin de favoriser la réussite scolaire des élèves», a mentionné le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, dans le document gouvernemental.

Le ministre Drainville a annoncé en août dernier qu’il avait l’intention d’envoyer une directive au réseau scolaire public pour interdire le cellulaire en classe au primaire et au secondaire. La directive, envoyée en vertu de la Loi sur l’instruction publique, s’applique aussi à l’utilisation des écouteurs et aux appareils mobiles personnels par les élèves dans les locaux des écoles et des centres de formation professionnelle.

L’utilisation de ces appareils ne sera autorisée que dans le cadre d’interventions pédagogiques des enseignants, que lorsque requise par l’état de santé d’un élève ou qu’en raison des besoins particuliers d’un élève handicapé ou en difficulté d’adaptation d’apprentissage.

Les CSS seront responsables de l’application de la directive dans les établissements sous leur supervision.

Certaines écoles avaient déjà commencé à interdire le cellulaire en classe.

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Le ministre Drainville a déjà dit s'inspirer du rapport de l'UNESCO publié le 26 juillet dernier qui s'est penché sur l'utilisation des technologies en classe.

«Le cellulaire prend de plus en plus de place dans la vie de nos jeunes. J'en viens à la conclusion que l'interdiction du cellulaire va aider à la concentration des élèves et donc va contribuer à la réussite scolaire», avait déclaré M. Drainville cet été.

Au printemps dernier, 92% des 7000 enseignants sondés par la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE) disaient appuyer l'interdiction du cellulaire en classe, sauf pour certaines activités pédagogiques.

Cellulaire en classe: volte-face du gouvernement Legault

La décision de bannir le cellulaire en classe constitue une volte-face pour le gouvernement caquiste de François Legault. En 2019, l'ex-ministre de l'Éducation Jean-François Roberge avait refusé d'emboîter le pas à l'Ontario et de décréter une interdiction généralisée. M. Roberge avait expliqué qu'il s'en remettait plutôt aux enseignants et aux équipes-écoles.

Le 30 mai dernier, le gouvernement caquiste avait également rejeté une motion du Parti québécois demandant d'encadrer l'utilisation du téléphone cellulaire en classe au primaire et au secondaire.

La motion mentionnait les «effets néfastes de l'utilisation du téléphone cellulaire en classe sur la concentration et la motivation des élèves». À ce moment-là, le gouvernement était "en train de regarder l'encadrement", a dit le ministre de l'Éducation mercredi.

En 2021, lors de la Consultation sur la santé des jeunes et l'utilisation des écrans, plusieurs experts avaient rappelé les effets néfastes des écrans sur la vue, le sommeil et le poids.

Mais les écrans ont aussi du bon, avaient-ils dit. À l'école, ils permettraient notamment de varier les approches pédagogiques.

Avec de l'information de Simon Bourassa et la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info, et de l'information de La Presse canadienne.