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Les casques de vélo devraient-ils être obligatoires? Les avis divergent

«C'est une loi dans d'autres provinces.»

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Dominic Roussel a été «percuté» et projeté à travers une vitre de voiture, mais il a survécu grâce à son casque. Dominic Roussel a été «percuté» et projeté à travers une vitre de voiture, mais il a survécu grâce à son casque. (Christine Long/CTV News Montreal)

Avec l'arrivée des beaux jours, nombreux sont ceux qui ressortent leur vélo. Bien que le port du casque soit recommandé, il n'est pas obligatoire, même si certains pensent qu'il devrait l'être.

Dominic Roussel sait par expérience à quel point un casque peut être utile. Il a récemment été victime d'un accident lorsque le conducteur d'une voiture a ouvert sa portière au moment où il passait à vélo.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News

«J'ai percuté la vitre, traversé le cadre, roulé sur moi-même, puis je me suis relevé, complètement sous l'effet de l'adrénaline !», raconte M. Roussel.

Jean-François Rheault, président de Vélo Québec, un groupe de défense des cyclistes, dit qu'il porte toujours un casque et espère que les autres cyclistes feront de même.

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«Chez Vélo Québec, nous recommandons aux cyclistes de porter un casque. Nous ne recommandons pas que cela soit inscrit dans la loi», précise-t-il.

Selon M. Rheault, des études ont montré que lorsque le port du casque devient obligatoire, les gens font moins de vélo. Il craint que les cyclistes, craignant d'être verbalisés s'ils ne portent pas de casque, renoncent tout simplement à faire du vélo.

Liane Fransblow, coordinatrice des traumatismes à l'Hôpital de Montréal pour enfants, n'est pas d'accord et estime que le port du casque devrait être obligatoire.

«Un adolescent de 15 ans, un jeune de 25 ans, n'importe qui peut subir une lésion cérébrale qui l'affectera pour le reste de sa vie», dit-elle.

«C'est une loi dans d'autres provinces. Le Québec a décidé de ne pas l'adopter. Les blessures, les lésions cérébrales qu'ils ont subies auraient pu être évitées avec un casque.»

Mme Fransblow et M. Rheault espèrent tous deux que les familles prendront les bonnes décisions lorsqu'elles font du vélo, quelle que soit la loi.

«Ce n'est pas non plus la meilleure façon d'utiliser les ressources policières que de donner des contraventions aux personnes qui ne portent pas de casque», ajoute M. Rheault.

Mais M. Roussel estime que la sécurité doit passer avant tout.

«J'ai trois amis qui ne seraient pas là aujourd'hui s'ils n'avaient pas porté leur casque», conclut-il.

CTV News

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