Le nombre de cas de gonorrhée a atteint son plus haut niveau en 25 ans à Montréal, selon un rapport publié cette semaine par la Direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP).
En 2024, un total de 5458 cas de gonorrhée ont été signalés dans la région, soit un taux de 257 cas pour 100 000 habitants, ce qui représente une augmentation de 1047 % depuis 1999.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Les hommes représentaient la grande majorité des cas (82 %), les taux les plus élevés étant observés chez les personnes âgées de 25 à 44 ans.
Cependant, les infections chez les femmes ont également augmenté, se multipliant presque par dix au cours des deux dernières décennies.
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Les autorités sanitaires affirment que l'infection passe souvent inaperçue parce qu'elle peut être asymptomatique, en particulier chez les femmes, ce qui facilite la transmission.
Lorsque des symptômes apparaissent, il peut s'agir de douleurs dans le bas-ventre, d'écoulements inhabituels ou de douleurs lors de la miction (en particulier chez les hommes).
Les sites d'infection les plus fréquemment touchés sont la gorge (41 %), l'urètre (25 %) et le rectum (25 %).
Bien que la gonorrhée puisse être soignée à l'aide d'antibiotiques, l'agence de santé publique avertit que les cas non traités peuvent entraîner de graves complications, notamment des douleurs chroniques et des problèmes de fertilité, et contribuer à la résistance aux antibiotiques.
Le rapport invite les personnes sexuellement actives à se faire dépister régulièrement, à utiliser des préservatifs pour tous les types de contacts sexuels et à informer leurs partenaires des 60 derniers jours en cas de diagnostic.


