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Les cinq candidats dans la circonscription de Rouyn-Noranda-Témiscamingue se sont livrés en spectacle au dernier débat dans cette campagne électorale, cette fois organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN).
À de nombreuses reprises, ils se sont mérité les applaudissements de la foule pour des discours endiablés, mais ils ont aussi fait rire les spectateurs avec d'excellentes flèches lancées à la blague.
Pendant que le péquiste Jean-François Vachon faisait rire les citoyens avec son projet d'indépendance, le libéral Arnaud Warolin picossait son adversaire caquiste, Daniel Bernard, sur le dossier de l'immigration qui a fait les manchettes cette semaine, le dossier du 3e lien à Québec et ses anciens amours, puisque Daniel Bernard est anciennement député libéral.
«Mon objectif, c'est de parler d'indépendance sans complexe pour que les gens comprennent que ce n'est pas un projet lointain. C'est quelque chose qui est palpable qui va nous donner des pouvoirs ici, en région.», croit le péquiste Jean-François Vachon.
«Il y avait des petites flèches. Je ne pouvais m'en empêcher. Le premier ministre, ce matin, avec M. Chabot, j'ai trouvé que vraiment il avait exagéré. Je me suis donc permis de déborder un petit peu de mon habitude, on va dire.», mentionne Arnaud Warolin, candidat libéral.
Le caquiste Daniel Bernard a été poivré de questions pendant la soirée. Sur les 20 échanges entre candidats, 12 ont été dirigées à son égard.
Ainsi, à sa grande stupéfaction, la députée solidaire sortante, Émilise Lessard-Therrien, a répondu à seulement cinq attaques lors du débat démocratique.
«Je me serais attendu à être un petit peu plus la cible des autres candidats. Je n'ai pas reçu beaucoup d'attaques de la part de mon principal adversaire, la Coalition Avenir Québec. J'ai l'impression qu'il ne voulait pas me donner trop de temps de parole. C'était une belle formule. On a pu traiter plusieurs questions. La foule était au rendez-vous.», se réjouit la candidate solidaire Émilise Lessard-Therrien.
Pour sa part, le conservateur Robert Daigle a répété à maintes reprises pendant l'exercice son désir de voir le gouvernement s'effacer. Il estime que les décisions se doivent maintenant d'être prises par les acteurs locaux et non à Québec.
«C'est aux gens à décider. Les décisions finales doivent revenir aux gens du milieu. Nos décideurs sont à Québec. Ils sont coupés de la réalité régionale. Pour moi, la priorité, c'est de laisser la place aux régions de décider ce qui est le mieux pour elles.», estime Robert Daigle, candidat conservateur.
À noter, le caquiste Daniel Bernard a refusé de s'entretenir avec Info Énergie suite au débat, puisqu'il a eu une grosse journée à la suite du passage de son chef, François Legault, à Rouyn-Noranda jeudi.