La troisième ville du Québec se rendra également aux urnes en novembre. Dans l'ombre de la course électorale à Montréal, Laval compte trois candidats qui s'affrontent sur des questions allant du vieillissement des infrastructures aux pistes cyclables.
Le maire sortant, Stéphane Boyer, n'a que 37 ans, mais affirme avoir accompli beaucoup de choses au cours de son premier mandat.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Lorsque je me suis présenté pour la première fois en 2021, nous avons proposé aux citoyens de réaliser tous les projets dont nous parlions depuis si longtemps à Laval et qui n'avaient pas encore été réalisés en matière d'infrastructures sportives, d'accès communautaire au rivage, etc.», explique-t-il. «Aujourd'hui, tous ces projets sont soit terminés, soit en cours de réalisation.»
S'il est réélu, M. Boyer promet de se concentrer sur les services de base tels que l'entretien des infrastructures, des rues et des parcs « afin de s'assurer qu'ils sont propres, bien entretenus et sûrs ».
Mais M. Boyer est confronté à deux adversaires.
Frédéric Mayer est actuellement en tête de l'opposition avec Action Laval. Il affirme que M. Boyer n'a pas tenu ses promesses de 2021.
«Si l'on examine les finances réelles de la ville, on constate que l'équipe actuellement au pouvoir a complètement perdu le contrôle des finances de la ville», dit-il.
S'il est élu maire, il dit qu'il investira dans les infrastructures manquantes que l'administration actuelle a ignorées.
«Nous parlons d'un terrain de soccer auquel les enfants peuvent accéder à pied depuis leur domicile. Aujourd'hui, ils doivent prendre le bus ou demander à leurs parents de les emmener pour aller jouer au soccer», explique M. Mayer.
La deuxième opposition est menée par Claude Larochelle, du Parti Laval, qui se présente avec un slogan inhabituel.
«L'ennuyeux, l'ennuyeux, l'ennuyeux», dit-il. «Parce que je veux m'occuper des choses ennuyeuses. Parce que dans cette ville, après 12 ans d'administration de M. Boyer, personne ne s'occupe des choses ennuyeuses.»
Selon lui, les choses ennuyeuses comprennent le réseau d'égouts souterrain, qu'il juge inadéquat, ajoutant que plusieurs quartiers de la ville sont désormais inondés chaque fois qu'il y a de fortes pluies.
« Ainsi, lorsque les égouts pluviaux ont été saturés, au lieu d'aller dans le bassin, ils ont simplement débordé dans la rue et les maisons environnantes », explique M. Larochelle. « Nous devons investir davantage dans l'entretien de notre réseau souterrain et construire un nouveau bassin. »
À eux seuls, ces travaux coûteraient 800 millions de dollars à la ville. Les trois candidats affirment qu'ils investiront dans ce projet.
D'autres questions font débat, comme la collecte des ordures, le logement et les pistes cyclables.
M. Boyer affirme qu'il ne cessera pas d'en construire davantage.
«De nombreuses villes aménagent des pistes cyclables pour une bonne raison. Parce que c'est bon pour la santé, pour l'environnement, pour la pollution atmosphérique», explique-t-il.
M. Mayer, en revanche, souhaite mettre un terme à leur expansion.
«Lorsque nous arriverons au pouvoir, nous imposerons un moratoire sur la création de nouvelles pistes cyclables. Il faut simplement que cela cesse», affirme-t-il.
De son côté, M. Larochelle estime qu'il faut réévaluer la situation, soulignant qu'il existe deux pistes cyclables dans un secteur industriel.
Lors des dernières élections municipales, le taux de participation à Laval était de 28 %, l'un des plus bas au Québec.
Les trois candidats s'accordent sur un point : il faut que davantage de personnes se déplacent pour voter.


