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Les Canadiens se montrent généreux pour appuyer l'Ukraine envahie par les troupes russes, mais des experts font remarquer qu'il vaut mieux faire ses devoirs avant de donner de l'argent.
Les Canadiens se montrent généreux pour appuyer l'Ukraine envahie par les troupes russes, mais des experts font remarquer qu'il vaut mieux faire ses devoirs avant de donner de l'argent.
Les Canadiens se montrent généreux pour appuyer l'Ukraine envahie par les troupes russes, mais des experts font remarquer qu'il vaut mieux faire ses devoirs avant de donner de l'argent.
Plusieurs organisations ont lancé leur propre campagne d'aide pour l'Ukraine: organismes de bienfaisance enregistrés, sociofinancement et même des familles.
Devant ce choix multiple, des experts du secteur caritatif disent que les Canadiens doivent examiner divers facteurs.
«C'est merveilleux de constater la générosité des Canadiens, s'exclame le président-directeur général de l'organisme Imagine Canada, Bruce MacDonald. Mais c'est une bonne idée de faire ses recherches et de s'assurer que son baromètre de confiance est au beau fixe.»
On peut vérifier les états financiers d'un organisme sans but lucratif ou examiner les répercussions de ses programmes sur son site internet.
Un site internet comme canadon.org peut aider les donateurs à trouver un organisme de bienfaisance qui correspondra à leurs intérêts, mentionne M. MacDonald.
Parmi les organismes qui acceptent des dons figurent UNICEF CANADA, la Fondation Ukraine-Canada, CARE Canada ou Save the Children Canada.
Le gouvernement fédéral a annoncé vendredi qu'il égalera les dons faits par des particuliers à la Croix-Rouge canadienne pour aider à apporter une aide humanitaire à l'Ukraine jusqu'à un maximum de 10 millions $.
Une porte-parole de la Croix-Rouge, MairiAnna Bachyncky dit que l'organisme est toujours impressionné par la générosité des Canadiens. «[L'invasion] n'est pas une exception.»
«À l'instar du Croissant-Rouge, la Croix-Rouge canadienne est capable de venir en aide à ceux qui sont touchés par cette crise humanitaire, ajoute-t-elle. Le soutien offert se présentera sous la forme d’efforts de préparation, de secours immédiats et continus, d’opérations de rétablissement et d’autres activités humanitaires vitales selon les besoins qui se feront sentir en Ukraine et dans les pays avoisinants, tout comme chez les populations déplacées.»
Mme Bachynsky n'a pu indiquer le nombre de dons reçus depuis le début de la crise humanitaire provoquée par l'invasion de l'Ukraine.
Le couple d'acteurs Ryan Reynolds et Blake Lively ont annoncé qu'ils égaleront les dons remis au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés jusqu'à un maximum de 1 million $.
Kate Bahen, la directrice générale de Charity Intelligence Canada refroidit les enthousiasmes. Selon elle, s'il est louable de donner à des œuvres de bienfaisance, «elles ne peuvent que jouer un rôle limité dans une guerre».
Intervenir à la suite d'un désastre naturel comme un séisme est différent que d'intervenir au cours d'un conflit armé, constate Mme Bahen.
«Cela a commencé il y a trois jours et on ignore combien de temps cela durera. On doit réfléchir plus.»
Certains semblent proposer du sociofinancement à des fins plus spécifiques, comme l'envoi de gilets pare-balles ou même d'armes.
«Je n'ai jamais vu auparavant», lance Mme Bahen.
Mais contrairement aux organismes caritatifs, il est difficile de vérifier le bien-fondé de ces initiatives, prévient-elle.
Mme Bahen rappelle toutefois que les Canadiens ont souvent parrainé l'arrivée de réfugiés au pays, c'est une solution pour ceux qui souhaitent faire preuve de générosité.
«On peut amener au pays des Ukrainiens déplacés par un parrainage privé. Un groupe religieux ou même un club de lecture peuvent se rassembler pour parrainer une famille.»