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Les repas festifs, les échanges de cadeaux et les plaisirs d'hiver avec ses proches commencent à s'annuler les uns après les autres ou à être modifiés alors que la pandémie de COVID-19 déferle sur le Canada pour une deuxième période des Fêtes de suite.
Les repas festifs, les échanges de cadeaux et les plaisirs d'hiver avec ses proches commencent à s'annuler les uns après les autres ou à être modifiés alors que la pandémie de COVID-19 déferle sur le Canada pour une deuxième période des Fêtes de suite.
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Cette fois, c'est le variant Omicron qui exige que l'on prenne des précautions supplémentaires.
Malgré tout, certains choisissent d'aller de l'avant et de célébrer comme prévu, soupesant le risque de contracter la maladie ou en s'assurant de prendre des vacances pour s'assurer de ne pas transmettre le virus à leur tour.
«À Noël, l'an dernier, on a fermé les rideaux parce qu'on ne voulait pas que personne ne nous voie en train de souper parce qu'on n'en avait pas le droit», raconte la Montréalaise Patricia MacDowell en pleine préparation de sa dinde pour le souper de la veille de Noël.
Mme MacDowell n'est pas vaccinée contre la COVID-19. Elle dit recevoir trois personnes qui sont toutes vaccinées, dont sa mère.
Avec le variant Omicron qui entraîne une forte hausse des cas à travers le pays, Mme MacDowell dit ne pas s'inquiéter parce qu'elle est en bonne santé. À son avis, ce n'est qu'une question de bon sens et que les gens devraient rester chez eux s'ils sont malades et ne pas céder à la peur.
«Au moins, cette fois, on pourra laisser les rideaux ouverts en mangeant. On ne se sent plus comme des criminels», mentionne-t-elle.
De son côté, le Dr Naheed Dosani estime que ça fait «partie de son devoir» en tant que travailleur de première ligne de faire une croix sur une autre période des fêtes en personne avec famille et amis pour protéger la santé de la communauté.
«En tant que personne qui a prodigué des soins à des gens qui ont souffert de la COVID-19, qui en ont été très malades et qui en sont morts, c'était une décision tout à fait naturelle pour moi», partage le médecin torontois.
Plus de 30 000 Canadiens sont morts de la COVID-19, dont plus des deux tiers étaient des habitants du Québec ou de l'Ontario. Près de deux millions de personnes ont contracté le virus depuis le début de la pandémie en 2020.
«Nous sommes rendus si loin et avons sacrifié tellement de choses qu'à ce moment-ci la décision de mettre les rassemblements et les fêtes sur pause est la bonne chose à faire», a poursuivi le Dr Dosani prévenant qu'Omicron pourrait venir submerger les systèmes de santé dont les ressources sont déjà limitées.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le médecin a déclaré qu'il renonçait à ses projets des fêtes et les réactions reçues ont été largement positives. Mais certains ont fait part de leur opposition à rater une autre année de célébrations et de traditions en disant miser sur la vaccination et des tests préventifs.
Le Dr Dosani a répondu que les prochaines semaines seront cruciales pour casser la nouvelle vague. Si les gens suivent les règles de santé publique, alors les Canadiens seront en mesure de traverser la tempête.
à l'autre du pays appelant à renoncer aux grands rassemblements pour favoriser les petites bulles pendant les fêtes.
«Avec la veille de Noël (ce soir) et Kwanzaa qui commence dimanche, je veux réitérer mes encouragements aux Albertains de réduire au moins de moitié leurs contacts sociaux en personne au cours des fêtes», a déclaré jeudi la médecin-hygiéniste en chef de la province la Dre Deena Hinshaw.
«Notre famille a annulé le rassemblement en personne même s'il devait se dérouler en respect avec les consignes. Je crois que la situation est à ce point sérieuse», a-t-elle poursuivi.
Les deux plus grandes provinces du pays ont rapporté des records de nouveaux cas de COVID-19 jeudi, le Québec en a signalé 9397 et l'Ontario en a signalé 5790.
Le Québec permet les rassemblements de groupes de dix personnes maximum pour Noël, mais six seulement, ou deux foyers, à compter du 26 décembre.
En Ontario, les rassemblements intérieurs sont limités à dix personnes alors qu'en Alberta on permet à dix adultes de se réunir sans limite pour le nombre d'enfants.
Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement fédéral a mis en garde la population contre les voyages internationaux.
La publicitaire torontoise Tracy Lamourie relate qu'elle planifiait un voyage avec sa mère à l'île de Malte en janvier. Elles sont toutes deux doubles vaccinées et elle ne s'inquiète pas trop du virus, mais c'est l'incertitude à propos des vols et des changements dans les consignes sanitaires à travers le monde qui risque de faire dérailler leur projet.
«On n'a pas encore annulé et on a encore espoir d'avoir de bonnes nouvelles», écrit-elle dans un courriel.
«C'est le risque de voir les vols annulés et cloués au sol, puis de se retrouver coincées loin de la maison qui est le plus inquiétant», estime-t-elle.
«On a l'impression d'être revenu en mars 2020 et c'est ce qui est difficile à accepter», conclut Mme Lamourie.