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Un livre vise à démystifier le processus qui se cache derrière les excuses sincères.
Un livre vise à démystifier le processus qui se cache derrière les excuses sincères.
Les autrices de l’œuvre, Marjorie Ingall et Susan McCarthy, ont étudié les subtilités des bonnes et mauvaises excuses dans l’actualité, la politique et la littérature depuis 2012.
Leur nouveau livre «Sorry, Sorry, Sorry: The Case for Good Apologies», s'appuie sur une recherche approfondie en sociologie, psychologie, droit et médecine, afin de décortiquer l'art de s'excuser.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Vous devez utiliser les mots “Je suis désolé” ou “Je m'excuse”», a mentionné Mme Ingall à l'émission Your Morning de CTV, faisant référence à la première étape cruciale de toute bonne excuse. «Cela semble évident, mais ce ne l'est pas. Ne dites pas: “Je regrette”. C'est à propos de vous. Ne dites pas: “J'aimerais m'excuser”. Faites-le simplement.» Mme Ingall a ajouté que la prochaine étape consiste à reconnaître spécifiquement ses torts.
«Vous ne pouvez pas simplement vous excuser “pour la situation” ou “pour cette chose regrettable de la semaine dernière”», explique-t-elle. «Montrez que vous comprenez pourquoi ce que vous avez fait était nuisible.»
La co-autrice Susan McCarthy a indiqué en entrevue qu'il est important d'expliquer une compréhension personnelle de l'impact que vous avez causé, et de ne pas chercher d'excuses.
«Ne dites pas “Je suis désolé, mais tu étais très ennuyant(e)”,» a-t-elle mentionné.
Les autrices ont ajouté qu'il est important d'expliquer pourquoi la même erreur ne se reproduira pas.
«Si vous pouvez réparer les pots cassés», a lancé Mme Ingall, «faites des réparations.»
«Cela peut être aussi simple que cela: vous portez ce magnifique costume blanc. Si je renverse du café dessus, je vous propose de payer le nettoyage à sec. Cela peut impliquer un don à une œuvre de charité préférée», a-t-elle expliqué.
«Montrez les mesures que vous prenez pour vous assurer que vous ne répéterez pas cela.»
Le livre présente une liste de treize mots qui ne devraient pas figurer dans des excuses. Ces mots sont:
Les autrices ont également parlé de ce qu'il faut faire si vous recevez des excuses mais que vous ne vous sentez pas prêt(e) à les accepter.
«Vous pourriez dire: “Merci, j'ai besoin d'y réfléchir”», a révélé Mme McCarthy. «Vous pourriez dire: “J'ai besoin de prendre du recul”. Vous pourriez dire: “Tu t'es excusé(e) pour avoir renversé le café, mais tu ne t'es pas excusé(e) d'avoir dansé sur la table et cassé la vaisselle.” Vous pourriez recentrer la discussion. Vous pourriez dire que “je n'ai pas reçu des excuses pour ce qui m'a vraiment bouleversé. ”»
Malgré la tâche complexe de présenter des excuses et de les recevoir, Mme Ingall a affirmé qu'il n'est jamais trop tard.
«Les gens disent souvent: "Eh bien, ça s'est passé il y a cinq ans." Si vous y pensez encore, vous vous sentirez probablement mieux si vous vous excusez pour cette chose qui vous pèse.»
Elle a ajouté que la recherche a montré qu'une excuse "trop rapide" n'est pas aussi bien acceptée qu'une excuse un peu retardée, car «les gens n'ont pas eu le temps de s'asseoir et de réfléchir à ce sujet».
Mme McCarthy a ajouté que parfois, «vous acceptez une excuse inférieure simplement parce que c'est tellement mieux de l'obtenir».
«Les excuses sont obligatoires. Accepter les excuses ne l'est pas», a conclu Mme Ingall.