L'astronaute canadien Jeremy Hansen affirme que lui et le reste de son équipage sont prêts pour un voyage historique autour de la Lune.
Ce voyage est prévu pour le premier semestre de 2026.
Il s'agira de la première mission lunaire d'astronautes depuis la dernière mission Apollo en 1972.
Ce sera également la première mission spatiale de M. Hansen, qui deviendra ainsi le premier non-Américain à voyager au-delà de l'orbite terrestre basse.
Jeremy Hansen indique que «cette mission est une quête de l'excellence» et que ses compatriotes canadiens peuvent être fiers d'être représentés dans ce programme. Une autre astronaute canadienne, Jenni Gibbons, a été nommée en novembre 2024 en tant que remplaçante.
La principale préoccupation de M. Hansen est de préparer les futures missions.
«Nous envisageons la réussite de la mission, notamment le retour d'Artemis III sur la Lune. Nous effectuons tout cet entraînement et toute cette préparation en pensant constamment à ce que nous allons transmettre à l'équipage suivant. Ce que nous développons va-t-il les aider à atteindre cet objectif? C'est une façon très intéressante d'envisager les choses», a-t-il déclaré au Centre spatial Lyndon B. Johnson, mercredi, à Houston, aux côtés des astronautes chevronnés de la NASA Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, qui agiront respectivement comme commandant, pilote et spécialiste de mission.
M. Wiseman a annoncé que l'équipe avait baptisé le vaisseau spatial «Integrity». Il leur servira de base pendant qu'ils accompliront leur mission autour de la face cachée de la Lune.
M. Wiseman est animé par l'espoir. «Ce qui me tient à cœur, c'est l'espoir. Nous savons qu'Artemis II n'est pas la solution pour l'humanité sur Terre, mais c'est une contribution positive. Nous espérons que, ne serait-ce qu'un instant, les gens s'arrêteront et se diront: "C'est extraordinaire de voir la Terre, avec ses huit milliards d'habitants, et de voir cet exemple concret de ce que l'humanité peut accomplir lorsque nous nous fixons de grands objectifs et travaillons ensemble pour les atteindre".»
Mme Koch a souligné que, selon l'éclairage de la face cachée de la Lune, les astronautes pourraient observer des zones jamais vues par l'œil humain.
Cela pourrait également permettre de préparer les missions suivantes.
«Croyez-le ou non, l'œil humain est l'un des meilleurs instruments scientifiques dont nous disposons. Nos géologues sont plus qu'enthousiastes à l'idée que nos yeux puissent observer la Lune. Nous nous sommes entraînés à transformer ces observations en données scientifiques concrètes pour eux. La Lune abrite des bassins incroyables.»
Alors que la NASA a fait savoir qu'une fenêtre de lancement pourrait s'ouvrir dès février 2026, M. Wiseman a affirmé que l'équipage, qui s'entraîne ensemble depuis deux ans et demi, partira lorsqu'il sera prêt.
L'agence spatiale américaine avait précédemment déclaré qu'elle prévoyait de mener à bien la mission au plus tard en avril 2026.
En janvier 2024, la NASA a annoncé le report de la mission lunaire Artemis II afin de permettre la résolution de problèmes techniques du vaisseau spatial.
La NASA prévoit une mission ultérieure, Artemis III, visant à faire atterrir des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis plus de 50 ans, au pôle Sud.
L'agence prévoit également une mission Artemis IV pour commencer l'assemblage de la station spatiale lunaire Gateway. Cette station serait un petit avant-poste lunaire en orbite autour de la Lune. Elle devrait également être équipée du Canadarm 3, une technologie canadienne.
