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Le gouvernement Legault n’ira finalement pas de l’avant avec la «contribution santé» controversée qu’il comptait imposer aux non-vaccinés.
Voyez le résumé en détail des annonces faites par le gouvernement dans le reportage de notre journaliste Simon Bourassa
C’est ce qu’a annoncé le premier ministre, mardi, en conférence de presse en compagnie du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du directeur national de la Santé publique par intérim, Dr Luc Boileau.
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En janvier, le premier ministre Legault avait créé des remous avec l’annonce d’une «contribution santé» qui devait être imposée à tous les adultes non vaccinés du Québec. Au nom de la «paix sociale», François Legault remise maintenant ce projet de loi.
«J’ai une certaine inquiétude de voir les Québécois divisés, a-t-il indiqué. Cette annonce est venue diviser les Québécois.»
Québec se rétracte au sujet de cette mesure tandis que des camionneurs manifestent toujours à Ottawa pour protester contre la vaccination obligatoire des routiers qui traversent la frontière. À ce rassemblement du «Convoi de la liberté», beaucoup de Québécois ont fait entendre leur fatigue des mesures sanitaires.
«On voit la grogne grandir de jour en jour, a dit Legault en ouverture d'allocution. Mais la liberté est un élément fondamental de notre société et la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.»
Le Premier Ministre tend la main aux non-vaccinés et s’inquiète de la division. Afin d’assurer « une paix sociale », le gouvernement ne déposera pas son projet de loi sur la contribution santé ou « vaccimpôt » #polqc #noovoinfo
— Simon Bourassa (@Simon_Bourassa) February 1, 2022
«Mon rôle comme premier ministre, c'est de rassembler les Québécois», a-t-il déclaré, disant vouloir «tendre la main» aux non-vaccinés avec des brigades vaccin, par exemple.
Grâce au travail de ces équipes de vaccinateurs, 11 000 personnes sont allées chercher une dose et 9000 autres ont pris leur rendez-vous depuis une semaine, a détaillé M. Legault.
M. Legault avait justifié sa décision au vu de la surreprésentation d’individus non vaccinés parmi les personnes hospitalisées. Le premier ministre n’a pas concédé qu’il a manqué de jugement avec cette annonce, ce qui n’est pas l’avis de l’opposition à l’Assemblée nationale. Legault dit avoir «entendu» le désaccord du Parti libéral du Québec (PLQ), notamment.
La mesure était vivement dénoncée par l'opposition politique à l'Assemblée nationale qui y voyait notamment une brèche importante dans notre système universel de soins de santé.
La cheffe du PLQ, Dominique Anglade, a accusé le gouvernement Legault d'avoir une gestion «paternaliste» de la pandémie avec les Québécois.
«Le gouvernement de la CAQ a niaisé les Québécois pendant un mois sur cet enjeu-là. Il improvise constamment. Il dit une chose le lundi, le contraire le mardi. Vraiment il improvise», a-t-elle lancé en matinée.
Le montant de la facture, destinée à compenser pour la pression exercée en continu sur le système de santé québécois depuis le début de la pandémie de COVID-19, n’avait jamais été déterminé.
Une majorité de Québécois dit pourtant être en faveur d'une contribution financière spéciale aux non-vaccinés d'après un nouveau sondage de l'Institut national de santé publique du Québec auprès de 3300 répondants. Près de six personnes sur 10 (59%) affirment être favorables à cette mesure alors que 35% sont contre.
Aussi, 69% de la population pense que le passeport vaccinal devrait être requis dans un plus grand nombre de commerces comme les centres d'achat et les spas.
Le sondage de l'INSPQ a été effectué du 7 au 19 janvier dernier.
Avec de l'information de Benoit Chevalier pour Noovo Info