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C’est dire que François Legault et ses homologues vont possiblement revenir à la charge avec leur demande de rééquilibrage des transferts en santé.
La grande majorité des Canadiens se dit préoccupée par le volume de financement fédéral en santé, d’après un sondage commandé par les 13 provinces et territoires. Le Conseil de la fédération (CDF), qui regroupe tous les premiers ministres, compte se pencher sur la question vendredi, alors qu’approche le deuxième anniversaire de la déclaration de pandémie de COVID-19.
C’est donc dire que François Legault et ses homologues vont possiblement revenir à la charge avec leur demande de rééquilibrage des transferts en santé.
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«Les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral ont une occasion de travailler de concert afin de réaliser des investissements significatifs en matière de soins de santé permettant d’offrir aux Canadiens des services améliorés sur lesquels ils pourront compter maintenant et pour l’avenir», a commenté le président du CDF, John Horgan, par l’entremise d’un communiqué mercredi.
«Les premiers ministres des provinces et des territoires se réuniront vendredi afin de faire avancer ce dossier d’une importance cruciale et sont impatients d’approfondir cette question avec le gouvernement fédéral», a-t-il ajouté.
Il y a un peu plus d’un an, Justin Trudeau répondait aux provinces — qui demandaient 28 milliards $ supplémentaires et récurrents en santé — que du financement additionnel devrait attendre après la fin de la pandémie. Une telle hausse de la part fédérale du financement, laquelle est actuellement établie à 22 %, porterait à 35 % la responsabilité du gouvernement libéral en la matière.
Selon le sondage conduit par la firme Léger, la plupart des citoyens, à hauteur de 87 %, réclament une hausse immédiate de financement et une augmentation des ressources disponibles.
À noter qu’au Québec, un rapport de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), paru le 19 janvier 2022, incluait un sous-financement provincial marqué en santé publique en comparaison avec les autres provinces canadiennes parmi les explications de la crise de gestion de la pandémie dans les CHSLD lors de la première vague de propagation du virus, en 2020.
D’après le coup de sonde, 78 % des Canadiens estiment que la pandémie a eu «d’importantes répercussions négatives» sur les systèmes provinciaux de santé et «le financement fédéral doit être récurrent et maintenu au fil du temps».
Parmi ces répercussions, les contribuables se sentent affectés par des délais allongés, le délestage et la pénurie de personnel.
Si les Canadiens semblent vouloir voir le financement venir du fédéral, ils veulent garder une mainmise sur leurs besoins locaux. Moins du quart de la population canadienne (22 %) trouve le financement fédéral en santé suffisant et près du tiers (65 %) estime son gouvernement provincial «le mieux placé pour établir les besoins d’investissements en matière de soins de santé dans leur province ou leur territoire».