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Le secteur de la fabrication a été le plus grand frein à l’économie, suivi des services publics, du commerce de gros, ainsi que du transport et de l’entreposage.
L’économie canadienne a stagné en août, les taux d’intérêt élevés ayant continué de peser sur les consommateurs et les entreprises, tandis qu’une estimation préliminaire suggère que le taux de croissance annualisé a été de 1 % au troisième trimestre.
Le rapport de Statistique Canada sur le produit intérieur brut publié jeudi indique que la croissance des industries productrices de services en août a été compensée par le déclin des industries productrices de biens. Une estimation préliminaire pour septembre suggère que le produit intérieur brut réel a augmenté de 0,3 %.
Andrew DiCapua, économiste principal à la Chambre de commerce du Canada, a souligné que la dynamique économique du début de l'été ne semble pas se maintenir.
«Certains signes indiquent que la croissance de septembre sera positive, mais si vous examinez divers indicateurs, comme la baisse des heures travaillées ou même les ventes au détail lorsque vous excluez les véhicules automobiles, tout cela pointe vers des tendances à la baisse», a affirmé M. DiCapua.
Le secteur de la fabrication a été le plus grand frein à l’économie, suivi des services publics, du commerce de gros, ainsi que du transport et de l’entreposage.
M. DiCapua a souligné que la fabrication a chuté dans l'ensemble du secteur en raison de la baisse des commandes et de la modernisation des chaînes de montage des usines automobiles de l'Ontario.
Le rapport note que les arrêts de travail qui ont perturbé les activités des deux plus grandes compagnies ferroviaires du pays ont contribué à la baisse dans le secteur du transport et de l’entreposage.
L’estimation de Statistique Canada pour le troisième trimestre, à 1 %, est plus faible que la projection de la Banque du Canada de 1,5 %.
Les plus récentes données économiques laissent entrevoir que la faiblesse de l’économie canadienne tend à se poursuivre, ce qui donne à la banque centrale une marge de manœuvre pour continuer à réduire les taux d’intérêt.
Mais l’ampleur de cette baisse est encore incertaine, car de nombreuses autres données sur l’inflation et l’économie seront disponibles avant la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux, le 11 décembre.
«Nous ne pensons pas que cela sonnera l’alarme pour la (Banque du Canada), mais cela accentue davantage ses craintes concernant un affaiblissement de l’économie», a écrit Marc Ercolao, économiste de la Banque TD.
La banque centrale a reconnu à plusieurs reprises que l’économie est faible et que la croissance doit reprendre.
La semaine dernière, la Banque du Canada a procédé à une réduction d’un demi-point de pourcentage des taux d’intérêt en réponse au retour de l’inflation à son objectif de 2 %.
Son gouverneur, Tiff Macklem, n’a pas voulu dire si la banque centrale procéderait à une autre réduction de grande ampleur en décembre. Il a plutôt déclaré que la banque centrale prendrait ses décisions une par une en fonction des données économiques disponibles.
M. DiCapua estime que la Banque du Canada a encore une grande marge de manœuvre pour réduire ses taux.
«Je pense qu'ils ont encore du chemin à faire pour soulager l'économie canadienne, a-t-il affirmé. Et je ne serais pas surpris qu'ils prennent une autre mesure audacieuse en décembre.»
Le taux d'intérêt directeur de la Banque du Canada est actuellement de 3,75 %.
La banque centrale s’attend à ce que la croissance économique rebondisse l’année prochaine à mesure que les baisses de taux se répercutent sur l’économie.