Une voyageuse raconte qu'elle et sa mère rêvent de visiter Paris ensemble depuis 12 ans, mais la grève imminente d'Air Canada met leurs projets en péril.
«Depuis qu'elle est enfant, elle dit vouloir manger un croissant dans la Tour Eiffel, ce qui est assez ridicule, mais c'est notre espoir et notre rêve à toutes les deux de voyager à Paris ensemble», a confié Emine Defne Erenben lors d'une entrevue avec le CTVNews.ca jeudi.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Les conséquences de l'annulation de ce voyage seraient immenses. La grève imminente est vraiment préoccupante.»
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Les passagers d'Air Canada ont partagé leurs expériences au CTVNews.ca sur la façon dont la grève de samedi affecte leur voyage. Le transporteur a commencé à annuler des vols jeudi et pourrait fermer complètement ses portes d'ici la fin de semaine si un accord de dernière minute n'est pas conclu avec le syndicat.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a déclaré qu'il tentait de négocier une nouvelle convention collective avec la compagnie aérienne après l'expiration, le 31 mars, du contrat de 10 ans conclu avec les agents de bord. Les points d'achoppement comprennent le travail non rémunéré, notamment lors de l'embarquement, du débarquement et des urgences médicales au sol, ainsi que ce que le syndicat appelle des salaires «de misère».
Avec la grève d'Air Canada qui se profile à l'horizon, Mme Erenben s'inquiète de ne pas pouvoir se rendre à Paris, attendant avec anxiété de savoir si la grève aura lieu. Lorsqu'elle a obtenu son diplôme d'immersion en français l'année dernière, elle a travaillé et économisé de l'argent, ce qui l'a aidée à payer les frais du voyage.
Elle ajoute que ce voyage était comme un cadeau pour sa mère Lucia, qui s'occupe actuellement de son père de 80 ans à qui l'on a récemment diagnostiqué un cancer.
Mme Erenben, qui travaille pour le gouvernement à Ottawa, a mentionné qu'Air Canada n'avait pas encore annulé son vol du 22 août pour Paris. Elle avait prévu de rencontrer sa mère à Paris, qui viendrait de Turquie, où ses parents passent leurs vacances tous les étés.
En cas d'annulation de son vol, Air Canada devrait le replacer dans les 48 heures, conformément au règlement canadien sur la protection des passagers aériens, mais elle perdrait des milliers d'euros en réservations d'hôtels et de voyages.
Même si Air Canada lui remboursait son billet, elle déplore que si elle achetait un billet auprès d'une autre compagnie aérienne, elle devrait payer près du double du prix qu'elle a payé pour son vol aller-retour initial avec Air Canada, qu'elle a acheté il y a quelques mois pour environ 1000 dollars.
Elle a expliqué qu'elle avait du mal à trouver d'autres vols par ses propres moyens, car ils semblaient complets, et qu'elle devrait donc attendre de voir si la grève a lieu samedi.
«J'ai réservé tôt pour bénéficier d'une bonne affaire, et maintenant je risque de dépenser des milliers de dollars supplémentaires juste pour me rendre à Paris.»
Peixin Chen, de Newmarket en Ontario, raconte que la grève l'avait mise, elle et sa famille de six personnes, «dans une situation désespérée». Elle dit avoir du mal à dormir depuis que le syndicat a annoncé un préavis de grève de 72 heures en début de semaine.
Air Canada lui a envoyé un courriel jeudi indiquant qu'il y avait un «risque élevé» que son vol soit annulé.
Elle a expliqué que sa famille, composée de ses parents âgés, de son mari et de ses deux enfants, avait prévu un grand voyage, notamment un vol vers Seattle le 17 août pour une croisière en Alaska et une visite à son oncle à San Francisco.
Pour ses parents âgés, ce voyage revêt une grande importance car il s'agit peut-être de leur dernière chance de voir son oncle en personne.
Elle affirme que son autre option était de voyager avec une autre compagnie aérienne, mais elle a dû utiliser sa carte de crédit au maximum pour payer six billets aller simple remboursables pour un total d'environ 9500 $ comme plan de secours, ce qui était beaucoup plus que ce qu'elle avait initialement payé pour les tarifs d'Air Canada.
Elle dit que le service clientèle d'Air Canada lui avait dit de rester à l'affût des nouvelles et du changement de politique.
«Nous avons économisé de l'argent pour ce voyage pendant des années», a déploré Mme Chen lors d'un entretien avec le CTVNews.ca.
«Mes parents sont de plus en plus âgés chaque année, tout comme son frère, et nous ne savons pas quand ils auront la prochaine occasion de se voir si nous ne pouvons pas y aller cette année.»
