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Le vote de confiance pourrait avoir un impact sur les soins dentaires, prévient Jean-Yves Duclos
«Quatre millions d'adultes âgés de 18 à 64 ans ne seront admissibles qu'au cours des six premiers mois de 2025», a déclaré le ministre Duclos
Le ministre de l’Approvisionnement et nouveau lieutenant du Québec, Jean-Yves Duclos, avertit le NPD que le programme de soins dentaires qu'il a contribué à mettre en place sera menacé s'il retire son soutien aux libéraux au pouvoir.
«Quatre millions d'adultes âgés de 18 à 64 ans ne seront admissibles qu'au cours des six premiers mois de 2025», a déclaré M. Duclos à Vassy Kapelos, animatrice de la période de questions du réseau CTV, lors d'une entrevue diffusée dimanche.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Le NPD doit décider si ces quatre millions de Canadiens méritent des soins dentaires, c'est une question sérieuse à laquelle le NPD doit répondre».
Lorsque Mme Kapelos lui a demandé si ses commentaires devaient être perçus comme une menace selon laquelle les libéraux abandonneraient leurs projets d'expansion des soins dentaires si le NPD votait en faveur de la motion de censure et déclenchait des élections anticipées, M. Duclos a répondu qu'il ne s'agissait pas d'une menace.
Après deux ans et demi, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a annoncé au début du mois qu'il mettait fin au pacte de son parti avec les libéraux, qui avait été conclu en 2022 pour maintenir le gouvernement en place en échange de progrès sur certaines priorités politiques.
L'une de ces priorités était les soins dentaires, qui ont commencé à être couverts au printemps dernier, mais qui n'ont pas encore été pleinement mis en œuvre pour tous les Canadiens éligibles.
Entre-temps, avec le rejet de l'accord entre les libéraux et les néo-démocrates et l'imminence d'une motion de censure déposée par les conservateurs, l'équilibre des pouvoirs s'est modifié à la Chambre des communes.
Pour que la motion de censure soit adoptée, la majorité des 336 députés actuels - dont 334 seulement sont habilités à voter sur la motion de cette semaine - devraient voter pour dire qu'ils n'ont plus confiance en Justin Trudeau.
À l'heure actuelle, les libéraux détiennent 153 sièges et les conservateurs 119. Après les élections partielles de lundi, il y a maintenant 33 députés bloquistes et 25 néo-démocrates. Le Parti vert du Canada détient deux sièges et il y a également quatre indépendants.
Cela signifie que les libéraux ont besoin que le Bloc ou le NPD votent avec eux cette semaine pour annuler la motion des conservateurs.
Le Bloc québécois, pour sa part, tire parti de son nouveau pouvoir de vote pour pousser les libéraux à voter en faveur de l'élargissement et de l'augmentation des pensions pour les personnes âgées. M. Duclos n'a pas voulu s'engager sur les demandes du Bloc.
«Nous aurons des conversations avec le Bloc. Nous devons également discuter avec le NPD, parce qu'il a travaillé avec nous pour mettre en place les soins dentaires», a-t-il affirmé à Mme Kapelos, lorsqu'on lui a demandé si les libéraux allaient céder aux demandes du Bloc.
Interrogé à nouveau, M. Duclos n'a pas voulu dire si son parti voterait en faveur de l'élargissement de la Sécurité de la vieillesse, estimant qu'il s'agissait d'un «processus budgétaire complexe», dont il n'est pas le seul décideur.
«Je ne peux pas répondre maintenant. Nous avons vu la bulle d'Ottawa exploser ces derniers jours, et c'est évidemment quelque chose que nous devons garder sous contrôle pour servir les Canadiens», souligne Jean-Yves Duclos.
«Nous ne voulons pas que le jeu politique de la Chambre des communes distraie qui que ce soit. Cela ne nous détournera certainement pas de nos objectifs, qui sont de servir les Canadiens tous les jours», a-t-il insisté.
Lors d'une entrevue pour la période de questions de CTV, Mme Kapelos a également demandé au leader parlementaire du NPD, Peter Julian, si son parti était prêt à continuer à soutenir le gouvernement pour s'assurer que les soins dentaires aient la chance d'être pleinement mis en œuvre, ce à quoi M. Julian a répondu que son parti prendrait des décisions «vote par vote».
En déchirant l'accord avec les libéraux, et depuis, M. Singh a qualifié le gouvernement Trudeau de «faible» et d'«égoïste». Il a également déclaré cette semaine que les libéraux «ne méritent pas une autre chance».
Malgré cela, Peter Julian et Jagmeet Singh ont signalé cette semaine que le NPD voterait contre la motion de censure des conservateurs et en faveur des libéraux.