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Le ministre fédéral de la Santé laisse clairement entendre que son gouvernement s’apprête à réviser son avis aux voyageurs.
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Jean-Yves Duclos s’est présenté devant un micro à sa sortie des Communes, mardi après-midi, pour rapporter qu’au conseil des ministres, quelques heures plus tôt, on s’est beaucoup inquiété de la propagation du variant Omicron à travers la planète.
Le premier ministre Justin Trudeau devait reprendre cette discussion avec ses homologues des provinces le soir même.
Selon M. Duclos, le variant Omicron « se déploie très rapidement ».
« Notre inquiétude, c’est que les Canadiens soient coincés à l’étranger en raison des mesures rapidement changeantes que les autres pays pourraient mettre en place, et aussi en raison du risque important qu’il pourrait y avoir d’attraper ce variant, ce virus, lors d’un voyage à l’étranger », a-t-il confié.
« Et si c’est le cas, les choses pourraient être très compliquées pour ces Canadiens à l’extérieur du pays », a-t-il prévenu.
Le chef conservateur Erin O'Toole ne semble pas convaincu de la nécessité de conseiller, à nouveau, aux Canadiens de rester au pays. «J'encourage tous les voyageurs, tous les Canadiens de se faire vacciner» a répondu M. O'Toole lorsqu'on lui a soulevé cette possibilité.
«C'est possible avec un niveau de vaccination très élevé de réduire les hospitalisations et la propagation de COVID-19. Et c'est le temps d'utiliser les mesures comme les vaccins, la distanciation sociale et les règles d'une manière raisonnable pour Noël et pour notre économie», a-t-il dit.
Au printemps 2020, en début de pandémie de COVID-19, Ottawa avait organisé des dizaines de vols de rapatriement pour les citoyens coincés à l’extérieur du Canada. Un avis aux voyageurs d’éviter tout déplacement à l’étranger avait alors été donné.
Le 21 octobre dernier, Ottawa a levé son avis d’éviter tout voyage non essentiel à l’extérieur du pays. Les autorités fédérales continuaient de prôner la prudence. Elles semblent prêtes à émettre un nouvel avis.
Lorsque le variant Omicron s’est manifesté, il y a un peu plus de deux semaines, le gouvernement fédéral a annoncé l’interdiction d’entrée aux voyageurs venant d’un certain nombre de pays où il a d’abord été décelé. Depuis, on a rapporté des cas de ce nouveau variant hautement contagieux presque partout.
Ottawa a prévu tester tous les voyageurs arrivant au pays, sauf ceux en provenance des États-Unis, pour freiner l’entrée d’Omicron au Canada. On a rapidement constaté que, même en épargnant ceux, trop nombreux, arrivant du sud de la frontière, les autorités canadiennes n’avaient pas les moyens de faire passer le test à tous les autres voyageurs.
Vendredi dernier, le ministre Duclos calculait qu’il fallait tester 23 000 voyageurs par jour et qu’il n’était à ce moment-là possible que d’administrer 17 000 tests par jour dans les aéroports du pays.