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Le variant Omicron a été détecté dans une importante éclosion de cas de COVID-19 dans le sud-ouest de l'Ontario. Le bureau de santé de Middlesex-London a déclaré avoir reçu, mardi, les résultats d'un échantillon de séquençage du génome entier d'un individu faisant partie d'un groupe d'au moins 40 cas de COVID-19 dans la région.
Les responsables de la santé publique disent qu'ils continuent d'enquêter sur les cas liés à l'arrivée de deux voyageurs en provenance du Nigeria, débarqués à London fin novembre. Le bureau de santé indique que les cas de ce groupe ont été associés à un certain nombre d'écoles, de garderies et d'une église dans le sud de London. Plus de 171 contacts étroits à haut risque ont été identifiés.
L'Ontario pourrait connaître, d'ici la mi-janvier, jusqu'à 3000 nouveaux cas quotidiens de COVID-19 et près de 400 patients aux soins intensifs, sans même tenir compte du variant Omicron, ont déclaré mardi les experts qui conseillent le gouvernement. La moyenne sur sept jours est actuellement de 975 nouveaux cas quotidiens en Ontario.
Le comité consultatif ajoute que l'impact du nouveau variant pourrait aussi être «substantiel», bien que les caractéristiques d'Omicron ne soient pas encore bien connues. Dans leurs projections, les experts soutiennent que des mesures de santé publique et un taux de vaccination accru sont nécessaires pour réduire la transmission, alors que les cas augmentent dans la plupart des bureaux régionaux de santé publique en Ontario.
Le comité scientifique prédit que les nouvelles infections pourraient atteindre jusqu'à 3000 par jour si les Ontariens maintiennent leur comportement actuel et que 30 % des enfants âgés de cinq à onze ans sont vaccinés d'ici la fin de décembre. Actuellement, autour de 22 % de ces enfants ont reçu une première dose en Ontario.
Avec le comportement actuel maintenu, mais un taux de vaccination pédiatrique de 50 %, les experts prévoient 1750 nouveaux cas quotidiens d'ici la mi-janvier et 300 patients aux soins intensifs. Un troisième scénario, avec une diminution de 15 % de la transmission grâce à des mesures sanitaires plus strictes, fixe le nombre de cas quotidiens à un peu plus de 1000 d'ici la mi-janvier et 250 patients aux soins intensifs.
«La COVID-19 augmentera presque certainement jusqu'en (janvier) avant même qu'Omicron nous frappe de plein fouet», a écrit le groupe d'experts sur Twitter. Le nombre de nouveaux cas compte, car trop d'Ontariens ne sont pas pleinement vaccinés et finiront à l'hôpital. «Nous ne pouvons pas prédire Omicron avec précision, mais il est presque assuré que ça nous frappera durement et rapidement», ajoutent les experts.
Le comité scientifique prédit que le taux d'occupation aux soins intensifs augmentera également au cours du mois prochain, «dépassant probablement» 250 patients d'ici la fin de ce mois - sans prendre en compte le variant Omicron, qui est déjà signalé dans cette province.
Le gouvernement provincial a déclaré dans un communiqué mardi que l'Ontario était «en mesure d'admettre de façon sécuritaire environ 300 patients gravement malades en raison de la COVID-19 dans les unités de soins intensifs sans compromettre les interventions chirurgicales urgentes». Le gouvernement assure que «l'Ontario peut rapidement hausser encore la capacité si cela s'avère nécessaire».
La table scientifique a évoqué la situation des hôpitaux en Europe comme un avertissement pour l'Ontario, notant que le système hospitalier de la province est «épuisé» par les deuxième et troisième vagues de la pandémie.
La table consultative scientifique de l'Ontario sur la COVID-19 devrait par ailleurs publier mercredi de nouvelles recommandations sur les tests de dépistage rapide, alors que les appels se multiplient pour que des trousses soient plus largement disponibles.
L'Ontario signalait mardi 928 nouveaux cas de COVID-19 et neuf autres décès dus au virus. Le ministère de la Santé précise que près de 57 % des nouveaux cas concernaient des personnes qui ne sont pas complètement vaccinées ou dont le statut vaccinal est inconnu.
Le ministère indique que 165 personnes sont aux soins intensifs avec une maladie grave liée à la COVID-19, dont 95 sous respirateurs. Il y avait aussi lundi deux patients de la Saskatchewan dans les hôpitaux de l'Ontario, dont l'un aux soins intensifs.
Le gouvernement indique que 80 % des Ontariens âgés de cinq ans et plus sont pleinement vaccinés contre la COVID-19 et 84 % ont reçu au moins une dose.